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chronique_2

Semaine mytho : Bouchta Jebli au consulat marocain

Comme Nicolas Bedos, pour moi ce fut une semaine de merde, alors imaginez ce que je pense... de la vôtre !

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Temps de lecture: 3'

Lundi

Je me réveille très tôt. J’appréhende avec angoisse la longue journée consulaire qui s’annonce. Objectif : réussir à  efaire mon passeport rapidement pour mon voyage au Maroc.

J’arrive devant le consulat pile à l’heure  d’ouverture. Sauf qu’il est encore fermé. 30 minutes plus tard, on ouvre enfin les portes. A l’entrée, on t’accueille  comme si t’étais un ennemi, ou un type venu les embêter. «Aji, c’est pour quoi ? Nimiro dla carte ?» Le ton est  sec ! Je me demande un instant si je ne me suis pas trompé d’endroit. Suis-je dans un commissariat à Marignane Ai-je enfoncé la porte d’une permanence du FN ? Non, le moustachu patibulaire ne peut être que  Marocain avec son pull sous sa chemise. Une mode spécifique au Maroc ! Il pousse même le vice jusqu’au bout  avec son jogging qui dépasse sous son pantalon en tweed chiné. Ouch ! Il a du chien le chaouch, un vrai look  Deschiens.

Le monsieur me regarde droit dans les yeux tel un douanier expert en profiling, et me lance, au cas   où je ne l’aurais pas remarqué : «ici vous êtes au Maroc !» Se sentir étranger dans son propre pays, quelle terrible sensation ! Dès l’entrée au consulat, pèse sur vos frêles épaules tout le passé autoritaire de  l’administration marocaine. Le consulat : le meilleur remède pour guérir les nostalgiques du Maroc. Finalement, je devrais repasser demain, car le monsieur qui s’occupe des passeports est en arrêt maladie. Il n’avait pas complètement digéré le litre de whisky enfilé la veille.

Mardi

Me revoilà. Cette fois tout va bien. Le fonctionnaire préposé aux passeports a eu  le temps de décuver depuis dimanche. Je dépose mon dossier : je dois revenir le lendemain. Alors que je m’apprête à sortir, j’aperçois  Rachida, une amie d’enfance, qui en vient aux mains avec le fan du Jack Daniels. Je les sépare de peur qu’elle ne fasse qu’une bouchée du fonctionnaire pochtron. Je la calme. Elle me montre, alors, son passeport flambant  neuf. Toutes les informations renseignées sont correctes sauf… la photo. La pauvre, on l’avait affublée d’une  photo de moustachu. Je la taquine : «Wesh Rachida, tu n’avais plus de cire à épiler ? Tu te laisses aller, dis  donc.»

Avec mon humour charmeur, je lui décroche un sourire. Elle se calme et prend rendez-vous avec son  putching-ball des passeports pour la semaine prochaine. C’est magique ce consulat. Tu rentres Rachida, et tu  ressors Rachid... sans intervention chirurgicale, sans douleur. Les transsexuels en rêvaient, les consulats  Marocains l’ont inventé.

Mercredi

Je me retrouve dans la salle d’attente du consulat. Enfin «salle d’attente» est  peut-être un peu prétentieux. C’est tout le rez-de-chaussée qui sert à la fois de lieu d’attente, de salle de photocopies, de bureau, de  photomaton, de buvette et même Avril 2011 Yabiladi MAG 25 de WC, s’ils n’étaient séparés par un mur en  parpaings, aussi fin que le professionnalisme de nos fonctionnaires.

Je vois une femme à la longue chevelure  fondre en larme à côté de ces toilettes. Je m’approche d’elle. Sa demande a été retoquée par le fonctionnaire : il  exige d’elle un certificat de vie (pour attester que la personne qui se tient devant lui n’est pas morte - sic) de  moins de 3 mois. Le sien est trop vieux de 15 jours. Hayat, pulpeuse marocaine de 28 ans, des yeux noisettes envoutant, a pourtant l’air en pleine forme. Comment ose-t-on lui demander un certificat de vie avec un prénom pareil ? S’il lui arrivait malheur, je me porterais tout de suite volontaire pour la réanimer. Quoi ? Je n’ai pas mon brevet de secourisme ? Et alors ? Je suis un cherif, j’ai la baraka en moi.

Pour ma proximité intéressée avec la charmante Hayat, le préposé aux passeports met mon dossier en bas de la pile et me signifie qu’il faudra  repasser demain.

Jeudi

Je suis de nouveau au consulat. Je commence à me faire à ce local aux murs délabrés et à l’ambiance électrique.  ustement, il y a de la tension dans l’air. Un monsieur devant moi s’excite en langue amazighe. Je ne  comprends pas ce qu’il dit car, question langue de Rouicha, je suis un analphabète. On se retrouve plus tard  devant la machine à café. Il n’a pas de monnaie (Il doit être chelh le gars ?!) donc je l’invite. Lahcen, natif de  Gennevilliers, est ignorant de la langue chère à Abdelhadi Belkhayat. C’est donc tout naturellement qu’il s’adresse en français au fonctionnaire qui en retour l’accueille froidement.

En arabe, il lui dit : «tu viens demander les papiers marocains et tu ne parles pas la langue de ton pays ?» Lahcen bien qu’il ne parle pas l’arabe, le comprend suffisamment pour déceler le mépris. Il fulmine et débite en langue amazighe tout ce qu’il pense de ce consulat. Le moustachu en est resté bouche bée. Finalement, Lahcen parlait bien la langue de son pays.

Mais ce  n’était pas fini, puisque le prénom qu’il a choisi pour son enfant a été refusé par le même moustachu. Motif : pas dans la liste des prénoms autorisés. Situation kafkaïenne. Le franco-marocain n’avait rencontré aucun  problème à inscrire le prénom amazigh dans l’Etat civil français, mais se voit ignorer par son pays d’origine.

Pour mon passeport, c’est le statut-quo. Le fonctionnaire me précise qu’il y a une erreur et que je dois repasser.

Vendredi

Las des allers-retours administratifs en territoire marocain, je suis allé à la préfecture, récupérer mon passeport  français. En sortant, je croise Abderraouf. Après les salamalecs d’usage, généreux comme je suis, je l’invite à  prendre un café dans le quartier. Il me lance : «non désolé Bouchta. Je suis pressé, je dois aller au consulat» et disparait dans la bouche de métro. Je n’ai pas eu le temps de lui rappeler que c’était férié aujourd’hui au Maroc.  Le consulat est fermé.

á Düsseldorf
Auteur : Maaaaroc
Date : le 11 mai 2011 à 01h36
Il m'ait arrivé 2 fois deux fois de mettre les pied au consulat de Düsseldorf.
La 1ere fois j'ai été choqué par la saleté de l'état des lieux,a un tel point que j'ai eu mal et honte pour mon pays. A noter que le vis consul était tout de même compétant et aimable.Lorsque je lui ai demandé pourquoi ces locaux sont dans un tel état,il m'a dit qu'il était question de les rénover.
2 ans plus tard,en effet lorsque je m'y suis rendus pour la fameuse CIN,les locaux étaient repeints et rénovés.Le service reste archaïque,mais le personnel essaie de faire des efforts cotes amabilité et sympathie.on a l'impression qu'ils travaillent avec les moyens du bord.Le vis consul que j'ai revu fidèle au poste,m'a laissé 1 très bonne impression d'homme honnête et compétant.
La chose qui me dérange le plus ce sont ces documents que l'on nous demande style certificat de naissance qui ne dépasse pas les trois mois,comme si l'on renais tous les 3 mois,ou comme l'a mentionné l'article ce document ridicule de certificat de vie...Je crois que tous ces documents doivent être informatisé,ou transmis automatiquement au consulat de la ville de résidence une fois inscrit.Aller chercher un certificat de naissance du Maroc alors que le consulat est censé être le Maroc me parait insensé.
A Stockholm un service impeccable
Auteur : Deltagare
Date : le 10 mai 2011 à 14h18
Je me rends compte qu'on est gâté a Stockholm. On a un service parfait, rapide et on voit bien que le personnel a recu les mêmes directives sur le comportement, toujours très poli(e)s, serviables et chaleureux. Je suppose qu'une grande responsabilité du service consulaire dépend de qui dirige sur place a l'ambassade. Salle d'attente pour tout le monde et les portes des bureaux dans le couloir sont ouvertes. Je trouve ca plus convivial, car avouez le il n y a pas pire que les longs couloirs avec portes closes.
vous avez bcp de chance
Auteur : snif
Date : le 10 mai 2011 à 08h24
à Lyon les gens qui travaillent au consulat ont oubliés leur sourire au bled et les toilettes sont dans un sal état, ce qui est demandé comme papier sur le site internet ne leur convient jamais,
on ne se croirerai même pas un instant qu'on est dans un consulat marocain, franchement c'est des têtes à claques, peut être qu'ils sont obligés de travailler en france. à ce moment là il faut prendre des gens d'ici.
démenti
Auteur : sahibocom
Date : le 10 mai 2011 à 00h13
Je ne me reconnais pas dans ce que vous décrivez
moi je dépends du consulat de Pontoise, je vous invite à y aller meme avec cam cachée! ils sont sympa chaleureux et serviables.
tu peux avoir tes papiers sans probleme!
par contre il faut ere patient car y a bcp de monde !!!! malgré ça tt le monde est servi !
Au 1er étage, Sce état civil, Mr le Consul, que je salue, sort de son bureau et s'adresse aux gens pour demander ce qu'ils attendent et si qq1 les a déjà reçus ou non encore! Il se charge meme de les diriger vers le bon service
Vive le Maroc Vive la liberté Vive le peuple marocain
Montreal suite
Auteur : Bouchrra39
Date : le 09 mai 2011 à 22h02
Passeport : le même jour
CNIE : email envoyé pour venir chercher la carte, après 6 semaines, comme on me l'avait mentionné.
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