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Grand Angle

Les banques participatives inaugurent leurs activités aujourd’hui

Bank Al-Maghrib a donné quatre agréments aux banques participatives au Maroc. De ce fait, deux banques indépendantes et deux filiales relevant de banques traditionnelles vont pouvoir entamer aujourd’hui leurs activités et présenter leurs services au public.

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Photo d'illustration. / DR
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Deux banques participatives indépendantes et deux filiales ont obtenu les agréments nécessaires pour démarrer leurs activités en matière de finance islamique, a déclaré aujourd’hui à Yabiladi Abdesslam Bellaji, professeur en économie islamique et président de l’Association marocaine de l’économie islamique.

«Les banques participatives ayant obtenu le feu vert ont commencé leur travail aujourd’hui», a-t-il précisé, ajoutant que la «banque Assafaa a entamé la présentation de ses services». Pour rappel, le groupe bancaire Attijariwafa bank avait décidé de convertir «Dar Assafaa» en banque indépendante sous l’appellation «Banque Assafaa».

Umnia Bank, filiale participative de CIH, va quant à elle «ouvrir une agence dans le quartier de l’Agdal à Rabat et une autre à Casablanca», indique Abdesslam Bellaji. Ce nouvel établissement financier est le fruit du partenariat entre le groupe CIH et Qatar International Islamic Bank.

Les deux filiales à avoir démarré leurs activités sont Dar Al-Amane, sous l’égide de la Société Générale, et Nejma, du groupe BMCE.

«10% des filiales pourront ouvrir des guichets pour offrir des produits islamiques»

Abdesslam Bellaji apporte des précisions sur la différence entre une banque participative indépendante et les succursales : selon lui, les nouvelles banques travailleront indépendamment des actionnaires, tandis que les filiales ne seront que des guichets au sein des agences bancaires. Et d’ajouter : «Ces guichets ne seront pas présents dans toutes les agences, puisque seulement 10% des filiales pourront ouvrir des guichets pour offrir les produits islamiques à leurs clients.»

Quant aux banques participatives indépendantes, le professeur assure que le nombre de filiales pourrait être de 20. En effet, il suffit simplement d’avoir une autorisation de Bank Al-Maghrib pour démarrer les activités d’une nouvelle agence.

«Pour l’instant, quatre agréments n’ont pas encore été attribués ; l’un d’une filiale et trois autres qui concernent des banques générales», fait savoir Abdeslam Bellaji, qui précise qu’«ils devraient paraître d’ici les prochains jours».

Les procédures juridiques et administratives retardent la finalisation des dossiers des banques participatives, avait indiqué la semaine dernière à Yabiladi le président de l’Association marocaine de l’économie islamique. «Dès le lancement des premiers produits, d’autres procédures seront engagées à l’instar de l'assurance islamique Takaful et l’avis du Comité de la charia sur cette assurance. Le wali de Bank Al-Maghrib n’a pas encore proposé de mesures fiscales pour une concurrence loyale entre établissements bancaires et banques participatives», nous avait-il expliqué. Abdeslam Balaji n’écarte pas que ces suggestions figurent dans l’actuelle Loi de finances, débattue au Parlement.

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