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Grand Angle

Etats-Unis : L’Algérie a échoué à retirer de la loi de finances des dispositions en faveur du Maroc

Le Maroc vient de remporter une bataille aux Etats-Unis contre l'Algérie et son lobby. La loi de finances 2017, signée hier par Donald Trump, comporte des dispositions en faveur du royaume sur la question du Sahara occidental. Détails.

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Le Maroc a toutes les raisons de saluer les dispositions contenues dans loi de finances 2017 aux Etats-Unis, approuvée par le Congrès et promulguée hier par le président Trump, indique le département de Nasser Bourita dans un communiqué.

Et pour cause, le budget américain dispose que «les fonds alloués [au Maroc] sous le Titre III (…) doivent être rendus disponibles à l’assistance au Sahara occidental», précise le ministère des Affaires étrangères.  

Mieux, le Congrès appelle le Secrétaire d’Etat (Rex Tillerson) à poursuivre ses efforts en vue d’ «un règlement négocié de ce différend, conformément à la politique des Etats-Unis de soutenir une solution basée sur une formule d’autonomie sous la souveraineté marocaine», ajoute la même source.

Echec de l’Algérie et de son lobby                   

L’Administration Trump est par ailleurs invitée «à soutenir les investissements du secteur privé au Sahara occidental», souligne le ministère. La loi demande aux services de Tillerson de présenter un rapport, sous 45 jours, «décrivant les dispositions prises pour renforcer le contrôle de la livraison de l’assistance humanitaire aux réfugiés en Afrique du Nord», dans une référence à peine voilée à la population des camps de Tindouf en Algérie. Cette dernière disposition sonne comme un échec pour la diplomatie algérienne.

En effet dès juin 2016, une majorité du Congrès américain souhaitait intégrer un recensement de la population des camps de Tindouf dans le projet de loi de finance de 2017. En vue de tuer l’initiative encore dans l’œuf, l’ambassadeur algérien à Washington adressait, le 24 juin, une lettre à la Congresswoman Betty McCollum.

«L'ambassade de l'Algérie ne comprend ni n’accepte cette référence inopportune à l’Algérie», expliquait le diplomate avant de réitérer que son pays n’était pas une partie prenante dans le conflit du Sahara. Sur un ton empreint de menaces, l’ambassadeur concluait sa lettre en mettant en garde contre «les conséquences d'une telle disposition non fondée et inacceptable».

Quelques jours plus tard, c’est au tour du lobby algérien au niveau des deux Chambres du parlement américain de prendre le relais. «Cette disposition est une tentative inopportune d'évaluer la démographie d'une population de réfugiés vulnérable, accueillie dans les frontières souveraines de l'Algérie», écrivait le député Sean Duffy, le chef de l’Algeria Caucus.

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