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Grand Angle

Gouvernement : Avec Benkirane et El Othmani, les femmes écartées lors des consultations

Les femmes sont incontestablement les grandes absentes du processus de consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement. Un constat que déplore la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes au Maroc. L’ONG invite les acteurs politiques à se conformer à l’article 19 de la Constitution.

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Photo d'illustration. / DR
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La Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes au Maroc s’invite dans les consultations pour la formation du gouvernement El Othmani. Depuis son compte sur Facebook, la FLDDF a exhorté les partis politiques engagés dans l’actuel processus de négociation à «consacrer le principe de la parité» et à réserver «un ministère exclusivement dédié à l’égalité entre hommes et femmes» avec un «budget convenable».

L’ONG déplore, également, l’absence de représentantes féminines tout au long des multiples rounds de consultations menées pendant plus de cinq mois sous l’ancien chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane.

Les consultations, «une affaire d'hommes» ?

La situation n’a guère évolué avec la nomination, le vendredi 17 mars, par le roi Mohammed VI d’une nouvelle personnalité du PJD. Le même constat prévaut encore avec le successeur de Benkirane à l’exception de la présence toute timide de Fatima-Zahra Mansouri, la présidente du conseil national du PAM, lors des entretiens entre Saâdeddine El Othmani et Ilyas El Omari. Un fait salué, d’ailleurs, par le bureau de la Fédération. Même les formations qui se targuent d’être «progressistes», comme prétendent l’USFP et le PPS, ont exclus leurs militantes de prendre part aux discussions.

La FLDDF a émis le souhait que les formations politiques puissent réviser leur positions dans un avenir proche et qu’ils ouvrent la voie aux femmes de prendre part aux consultations pour la formation du prochain gouvernement.

Pour mémoire, la Constitution du premier juillet 2011 a réservé l’article 19 à la parité entre homme et femmes : «l’État marocain œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes. Il est créé, à cet effet, une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination», lit-on dans le document.

Six ans plus tard, cet objectif n’est toujours pas atteint. Pour mémoire, le gouvernement Benkirane II avait adopté, en mars 2015, le projet de loi relatif à la création de ladite Autorité. Un texte, approuvé le 10 mai 2016 en plénière par la Chambre des représentants, qui a encore du chemin devant lui.

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