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Grand Angle

Limogeage de Benkirane : Le PJD pointe du doigt «les conditions successives» dans le retard de la formation du gouvernement

Le secrétariat général du PJD a défendu le bilan de Benkirane, l’exemptant de toute responsabilité dans le «blocage». L’instance directive du parti pointe du doigt «les conditions successives» dans le retard de la formation du gouvernement.

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Abdelilah Benkirane et Aziz Akhannouch. / DR
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Comme l’a promis Abdelilah Benkirane lors de son bref point de presse, le secrétariat général du PJD a publié, hier soir, un long communiqué relatif à son limogeage. Une fois n’est pas coutume, le texte porte la signature de Sliman El Amrani, le n°2 de la Lampe. Il faut remonter à l’affaire du «compte bancaire de Gaza» de 2009 pour connaître pareille situation. A l’époque, c’était Mustapha Ramid, en sa qualité de président du groupe des députés, qui apposait sa signature aux communiqués officiels du parti.

Dans l’ensemble, les islamistes adoptent une position très conciliante. Ils saluent la décision royale de nommer le prochain chef du gouvernement issu des rangs du PJD et remercient le monarque pour ses propos élogieux à l'égard de l'action de Benkirane.

Benkirane n’est pas le responsable du blocage

Une fois ces amabilités annoncées, ils passent au vif du sujet. Les islamistes font bloc autour de leur secrétaire général. Benkirane «n’assume en aucun cas la responsabilité du retard dans la formation du gouvernement», martèlent-ils. Pour eux, «la responsabilité incombe aux conditions successives émanant de parties partisanes au cours des différentes étapes des consultations».

Une allusion presque directe au RNI d’Aziz Akhannouch. Celui-ci avait initialement exigé la mise à l’écart de l’Istiqlal du tour de table de la majorité. Une fois cet objectif réalisé dans le sillage des dérapages de Hamid Chabat sur la Mauritanie, il avait alors demandé l’intégration de l’USFP.

Dans un message à qui de droit, les PJDistes estiment qu’il serait difficile de parvenir à constituer un gouvernement, abstraction faite de l’identité de la personne désignée, tant que «ces conditions» subsistent.

Le secrétariat général a par ailleurs réitéré la volonté du PJD de rester «fidèle aux intérêts nationaux suprêmes» et sa détermination à «consolider l’option démocratique et privilégier la logique du consensus dans les questions qui n’affectent pas les fondements du pays et ses valeurs fondamentales». 

Samedi 18 mars, le conseil national du PJD se réunira en session extraordinaire pour examiner le limogeage d’Abdelilah Benkirane par le roi Mohammed VI. La désignation d’un nouveau chef de gouvernement est une question de quelques jours.

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