Le rappeur Booba à Mawazine pour les "beurettes" ? [SATIRE]

Booba, "le plus fascinant des rappeurs français" selon Maroc-Cultures, se produira mardi 16 mai sur la scène OLM Souissi dans le cadre de la 16e édition du Festival Mawazine-Rythmes du Monde (12-20 mai 2017). Le pedigree du petit ourson du 92 est en effet éloquent : huit disques d'or et cinq disques de platine dont trois double disques de platine. Quel parcours ! "Pas l'temps pour les regrets" rappait à juste titre son ancien pote Ali.

Mais au-delà des superlatifs et des ventes, Booba est aussi connu pour s’embrouiller avec bon nombre de ses amis. Il s’est constitué une véritable réputation de capitaine, un vrai Numéro 10 du clash : du Comorien Rhoff, au Marocain La Fouine en passant par Kaaris ou Patrice Quarteron. Mais ne vous attendez pas à voir Booba faire usage de ses biceps ou pratiquer "des tacles à la gorge". Ces provocations sont plus de l'ordre de l'esbrouffe. Vous vous attendez au match de l’année, vous vous retrouvez face à "la banane du siècle".

Car en réalité, le natif de Boulogne le dit lui-même : "la luxure m'a eu à l'usure". Une chicha et des "beurettes", et voilà l'ancien Lunatic "au bout de ses rêves". Il en faut peu pour contenter le Saddam des Hauts-de-Seine.

Les nuisances iront bien au-delà des effluves de chicha et des mœurs dissolus du rappeur. Car quand Boulbi "traîne en bas de chez toi, [il fait] chuter le prix de l'immobilier". Un motif d’inquiétude pour les habitants du quartier huppé du Souissi où le concert aura lieu. 

Autre impact financier, le cachet de B2OBA. Il a lui même prévenu : "un jour de mon salaire c'est votre assurance vie". Vous ne le croyez pas ? Et bien "demandez à la Sacem qui est le boss" ? Il est "assez bestial pour de la monnaie", à croire que dans la musique "seul le crime paie", portant nos oreilles en collier comme un trophée. En parlant d’oreilles, il a eu le malheur de les casser à un éléphant au Gabon. Résultat : le pachyderme nous a vengés chargeant l’amoureux des Lambo', qui a détalé aussi vite qu'une Veyron. 

Booba "représente la banlieue comme un grec-frite"

Bref, vous l’aurez compris, le concert du Duc de Boulogne risque d'être "long et pénible". A moins, bien sûr, s'il lui prenait la folle envie de jeter une bouteille de Whisky sur le public comme lors du concert Urban Peace. A dire vrai, cela m'étonnerait qu'il ose aller jusque là à Rabat, même face à un public de joyeux Kilimini. Rageux mais pas téméraire, le pitbull aboie mais ne mord pas. Il avait d'ailleurs déclaré : "j'veux pas mourir sur scène". Que c'est mignon !

Il a fait sien le proverbe : A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Ou pour reprendre Booba dans ses fulgurances philosophiques : "A quoi sert d'être célèbre, sans le mériter ?"