Molenbeek encore sous l'emprise des recruteurs djihadistes

L’idéologie djihadiste continue de faire des adeptes. C’est le cas à Molenbeek, dans la région de Bruxelles-Capitale, où le nombre de jeune séduits par un discours radical augmente, selon Olivier Vanderhaegen, chargé de projet contre la radicalisation de la commune, cité par le Soir.

Les recruteurs djihadistes continuent d’œuvrer sur le terrain pour inciter les jeunes à adhérer à un discours extrémiste, a fait savoir Olivier Vanderhaegen le 6 mars devant la commission d’enquête parlementaire sur les attentats terroristes.

Même si de moins en moins d’individus rejoignent le Moyen-Orient pour combattre dans les rangs des organisations terroristes, le nombre de jeunes qui adhèrent aux idées radicales ne baisse pas pour autant, poursuit le chargé de projet. Selon lui, les «cibles» changent : la plupart des individus appartiennent déjà à un milieu criminel : trafic de drogue, contrebande, etc.

«La masse critique de jeunes qui adhèrent à des discours radicaux, sans complexe, augmente. Ils sont tout le temps dans la théorie du complot et dans la provocation», précise Olivier Vanderhaegen. Des recruteurs sont toujours à l’œuvre sur le terrain à Molenbeek, selon lui. Des enquêtes travaillent actuellement sur ce sujet.

Quant au processus de déradicalisation, certains directeurs de prison sont sceptiques sur la possibilité de déradicaliser une personne. «Moi, je ne sais pas ce que c’est. Il y a des gens dont on sait qu’ils ne vont jamais se désengager d’un islam radical mais ils peuvent se désengager d’un processus violent», a souligné le chargé de prévention.