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Grand Angle

ONU - Sahara : Après huit ans d’exercice sans résultat, Ross serait sur le départ

Christopher Ross serait sur le départ. La désignation de son probable successeur ne devrait pas échapper à l’influence des Etats-Unis. C'est une tradition.

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Christopher Ross a-t-il jeté l’éponge ? Un média algérien, citant des «sources diplomatiques à New York», avance que le diplomate américain aurait communiqué à Antonio Guterres sa volonté de démissionner du poste d’envoyé du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental.

Le médiateur n’est plus apparu sur les radars de l’actualité depuis des mois. Sa dernière apparition officielle remonte, en effet, à octobre 2016. Ce fut à l’occasion d’un briefing sur le Sahara qu’il avait présenté au Conseil de sécurité.

L’élection du Portugais à la tête des Nations Unies a accentué l’isolement de Christopher Ross. Avant même que Guterres ne prenne les commandes de l’organisation internationale, on lui avait attribué son projet de nommer un Européen en tant qu'envoyé personnel au Sahara. Un diplomate qui pourrait avoir les faveurs du Maroc.

Un nouvel envoyé rime avec nouvelle dynamique

Depuis sa nomination, le royaume doute en effet de la «neutralité» de Christopher Ross. Une défiance qui se traduit par une rupture du processus de paix. Les «réunions informelles», un procédé inventé par le diplomate américain, sont en arrêt complet depuis cinq ans. Le dernier round s'est tenu du 11 au 12 mars 2012 à Manhasset aux Etats-Unis. Depuis plus rien puisque Rabat a refusé systématiquement de renouer le fil du dialogue avec le Polisario sous la houlette de Christopher Ross.

L’arrivée d’un nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU est à même d’insuffler une nouvelle dynamique au différend territorial. L’heureux élu jouira, durant les premiers mois de sa nomination, d’un capital de confiance auprès des deux parties qu’il devra mettre à son profit pour relancer les pourparlers.

Mais est-ce que cette reprise prendra la forme de négociations directes, comme ce fut le cas sous l’ère du Néerlandais Peter Van Walsum et ses quatre rounds de Manhasset ? ou bien assistera-t-on au maintien du modèle suivi par Ross ?

Que dit l’administration Trump ?

En attendant, tous les regards sont tournés vers Washington, seul véritable acteur sur le dossier du Sahara occidental. L’identité du probable successeur de Ross fera l’objet d’un examen et d’une approbation du Département d’Etat avant qu’elle ne soit communiquée au reste du monde par le secrétaire général de l’ONU, selon la tradition.

D’ailleurs, les réunions les plus décisives entre le Maroc et le Polisario ont été tenues aux Etats-Unis : les Accords de Houston de 1997 et le 1er round des négociations directes du 19 au 20 juin 2007 à Manhasset à New York. De même, c'est à Washington que revient la prérogative de la rédaction annuelle du projet de résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara.

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