Moody's : La perspective de la notation du Maroc «positive»

La société américaine d’analyse financière d’entreprises commerciales et d’organes gouvernementaux Moody's Investors Service a modifié la perspective de la notation du Maroc : elle passe ainsi de «stable» à «positive», d’après le journal Arab News. L’agence a également confirmé les notations de l’émetteur et des cadres non garantis à Ba1. Le déficit courant du Maroc s'est amélioré à environ 3,8% du produit intérieur brut (PIB) à la fin de 2016, contre 9,5% en 2012.

Le déficit budgétaire du Maroc a également diminué de façon régulière, passant de 7,3% en 2012 à 4% du PIB à la fin de 2016, principalement en raison de la baisse de la facture de subvention à 1,2% du PIB, contre 6,5% en 2012.

Moody's Investors Service s’attend à ce que le déficit des transactions se stabilise autour de 4% du PIB au cours de la période de prévision, les prix du pétrole devant se maintenir dans une fourchette de 40 à 60 dollars.

De plus, l'incursion du secteur bancaire marocain en Afrique subsaharienne, en tant que principal moteur du risque événementiel, représente à la fois une opportunité de diversification et d'élargissement de sa part de marché, ainsi qu'un défi en termes de supervision transfrontalière et de gestion des risques, note Moody's Investors Service.

Une notation qui aurait pu être revue à la hausse

La décision de rehausser la notation du Maroc à Ba1 permet de conserver l’équilibre d’un environnement institutionnel favorable aux réformes structurelles, comme le montre la stratégie d'industrialisation et d'énergies renouvelables du Maroc, qui se heurte toutefois à «un faible niveau de richesse, un modèle de croissance volatil et modéré et un stock de dette publique relativement élevé en comparaison à des pairs évalués de la même façon».

La principale raison de cette décision réside dans l'amélioration de la situation extérieure du pays, qui s’inscrit dans le sillage de la baisse des importations de pétrole nominal et des secteurs d'exportation résilients.

La notation Ba1 comprend également l'évaluation des risques politiques de Moody's, qui s’appuie sur le retard dans la formation d'un nouveau gouvernement après les élections législatives d'octobre 2016, en plus des tensions régionales potentielles liées au conflit du Sahara occidental, relève l’agence de notation.