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Sahara occidental : Énième menace de reprise des armes signée par le Front Polisario

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Des soldats marocains montent la garde le long du Mur des sables au niveau d'Al Mahbes. / Ryad Kramdi, AFP
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Le Front Polisario, qui fait face à une pénurie d’arguments pour justifier ses changements de position à la veille et au lendemain de l’adhésion du Maroc à l’Union africaine, brandit une énième fois la menace de la reprise des armes, répétée à maintes reprises par les dirigeants des camps de Rabouni.

Ce mercredi, la menace est implicitement évoquée par Abdullahi Lehbib, le «ministre de la Défense» du Front Polisario, dans une déclaration accordée à l’AFP, relayée par TV5 Monde.

Ce dernier revient sur le cessez-le-feu, signé entre le Maroc et le Front Polisario en 1991, pour affirmer que les Sahraouis des camps restent mobilisés. «En dépit du cessez le feu, nous continuons le recrutement et la mobilisation. Le mouvement compte 25 000 combattants et tout Sahraoui, hommes et femmes, est mobilisable», confie-t-il à l’agence de presse française.

Pour Abdullahi Lehbib, la «mobilisation» du Polisario dépend du «blocage du processus de paix et surtout de la situation à Guerguerate». «Nous sommes en état d'alerte le long du mur», ajoute-t-il.

De son côté, Brahim Ghali, cité par la même source, préfère évoquer le Mur des sables marocain. «Les Marocains ont construit ce mur en pensant qu'il était infranchissable. Mais il est en fait devenu pour l'armée marocaine un poids économique, psychologique et moral plutôt qu'une solution», dit-il. «C'est à ce moment-là que le Maroc a entamé les négociations qui ont abouti au plan de paix de l’ONU et au cessez-le-feu», ajoute le chef du Polisario.

Si l’AFP titre en rappelant que les camarades de Brahim Ghali restent «sur le qui-vive» au Sahara occidental plusieurs années après le cessez-le-feu conclu avec le royaume, encore faut-il rappeler que le Front Polisario ne dispose d’aucune autonomie décisionnelle lui permettant de déclencher une riposte militaire. En tous cas, sans l'accord et la bénédiction de son soutien algérien.

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