Menu

Grand Angle

22e Conférence des Parties : Le Maroc promet d’en faire « une COP de l’action en terme de dynamique et d’engagement »

Les membres de la direction marocaine de la COP22 ont tenu aujourd’hui une réunion dans la capitale économique pour annoncer le programme de cet événement et revenir sur l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris. Compte-rendu.

Publié
Saïd Mouline, Abdeladim Lhafi, Salaheddine Mezouar et Driss El Yazami, vendredi 4 novembre à Casablanca. / DR
Temps de lecture: 3'

Le comité de pilotage de la 22e Conférence des Parties (COP22), qui se tiendra du 7 au 18 novembre à Marrakech, a tenu vendredi 4 novembre à Casablanca une conférence de presse pour annoncer le programme de la grand-messe environnementale et revenir sur l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris.

«L’engagement politique est affiché et confirmé. C’est un message politique fort qui vient conforter l’opinion publique et les citoyens par rapport à la détermination des gouvernements d’œuvrer pour l’environnement. Ceci n’en est que le début puisque l’entrée en vigueur ne règle pas toute l’équation», a dit Salaheddine Mezouar, président de la COP22. «Le Maroc veillera à ce que l’esprit d’inclusivité et la dynamique globale soient maintenus», a-t-il promis.

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération a souligné que le Maroc compte «faire de la COP non seulement un rendez-vous de mise en œuvre de l’Accord de Paris, mais aussi une COP de l’action en terme de dynamique et d’engagement». Salaheddine Mezouar a indiqué que l’engagement des acteurs non étatiques, leur rôle et le cadre de leurs actions seront l’un des points qui devraient marquer l’évènement, rappelant que 80% des actions liées à l’Accord de Paris seront réalisées par ces acteurs. «L’aspect financier et la question du renforcement des capacités seront transversaux», a-t-il précisé, notant que le développement durable et la structuration du financement seront également au cœur des débats.

Mettre en exergue les rôles du secteur privé et de la société civile

De son côté, Abdeladim Lhafi, haut-commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) et coordinateur de la COP22 est revenu sur l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, en rappelant quelques unes de ses caractéristiques comme son caractère «universel» et «inclusif». Il a également évoqué le Sommet des Consciences qui s’est tenu jeudi 3 novembre à Fès en saluant le fait que «toutes les spiritualités et toutes les religions s’associent pour le climat». Pour la COP22, Abdeladim Lhafi a indiqué que l’objectif sera aussi de «remobiliser les consciences pour aller de l’avant dans une logique de développement commun». Et de conclure : «Les vents sont favorables avec cette volonté politique et cette solidarité internationales affichées.»

Pour sa part, Saïd Mouline, chef du pôle Partenariats public-privé a rappelé l’engagement volontaire du secteur privé et le rôle de ce partenariat dans la concrétisation des projets. «Les partenariats public-privé sont une formule qui nécessite d’être mise en avant lors de cette COP», a-t-il dit en soulignant le rôle du secteur privé des pays du Sud dans l’élaboration des études, les projets d’investissement et la recherche et développement (R&D).

3 300 ONGs dans la zone bleue dédiée aux événements officiels

Dernier intervenant, Driss El Yazami, à la tête du pôle de la Société civile au comité de pilotage. Ce dernier a mis en avant la tenue à Marrakech de la Conférence de la jeunesse (COY) du 3 au 5 novembre prochain en insistant sur le fait que les recommandations des jeunes lors de cette rencontre seront présentées à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

L’occasion pour lui de faire savoir qu’un bilan commun entre la société civile nationale et internationale et la présidence marocaine sera présenté le 18 novembre lors de la clôture de la COP22, «une première dans l’histoire des COP». Autrement dit, les associations et les acteurs non-étatiques auront, eux aussi, leur mot à dire lors de cet événement qui réunira plusieurs dizaines de chefs d’Etats et des centaines de décideurs. En effet, 3 300 ONGs, dont 9 entités marocaines, ont été accréditées par l’ONU pour la zone bleue, laquelle accueillera les événements officiels. La zone verte aurait quant à elle reçu près de 30 000 demandes d’accréditations, selon les chiffres annoncés lors de cette rencontre.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com