Le président de l’Université Mohammed Ier regrette d’avoir humilié les étudiants de l’ENSA

Les esprits se sont visiblement égarés lorsque des étudiants de l’ENSA à Oujda se sont réunis lundi 31 octobre avec le président de l’Université Mohammed Ier pour dialoguer.

Alors qu’un étudiant prenait la parole pour expliquer que le décret fusionnant leur école pour créer l’Ecole polytechnique affectait la réputation de l’ENSA, le président de l’Université Mohammed Ier lui a répondu que l’ENSA «n’[avait] aucune réputation». Une phrase de trop qui a déclenché une vague d’indignation auprès de l’ensemble du réseau d’élèves-ingénieurs déployé dans le pays.

«#ENSAO_Bezzaf_3lik». C’est le hashtag que les ingénieurs issus de l’ENSA ont lancé en décrivant chacun leur parcours respectif. Plus tard, un groupe de personne a envoyé des mails au président de l’université pour lui demander de présenter des excuses. Ce dernier a abdiqué, indiquant qu’il «n’avait pas l’intention d’humilier les étudiants».

L’écho de la grève conséquente initiée suite à la fusion de l’Ecole nationale des sciences appliquées a résonné jusqu’en France. Le 22 octobre dernier, des ingénieurs-lauréats se sont réunis pour protester contre la disparition de leur école, a indiqué à Yabiladi Bilal B., l’un des lauréats de l’ENSA.