Le film «Pegase» du Marocain Mohamed Mouftakir a remporté, le samedi 5 mars, l'Etalon d'or de Yennenga, rapporte AFP. Il s’agit du grand prix du Festival panafricain du cinéma d’Ouagadougou (FESPACO) au Burkina Faso.
En présence d’environ 20 000 personnes, M. Mouftakir a reçu en plus du trophée, une somme de 10 millions de FCFA des mains du président burkinabé Blaise Compaoré, lors de la cérémonie de clôture de la 22ème édition du Festival.
«Le prix est une fierté, une reconnaissance. C'est encourageant», a déclaré à la presse le cinéaste en remerciant le jury, présidé par l'universitaire gambien Cham M'Baye.
Dans la catégorie long métrage, dix-huit films étaient en compétition. «Un homme qui crie» du Tchadien Haroun Mahamat Saleh, déjà primé à Cannes en 2010, a remporté l’Etalon d’argent. Tandis que l’Etalon de bronze a été décerné à la comédie sentimentale «Le mec idéal» de l'Ivoirien Owell Brown.
Ce n’est pas la première récompense…
Déjà nominé en 2010 au Festival «Cinéma Méditerranéen» de Bruxelles, «Pégase» remporte la même année le Grand prix de la 11ème édition du Festival national du film (FNF) à Tanger. Parallèlement, Saâdia Ladib et Majdouline Idrissi y ont remporté le prix du meilleur rôle féminin pour leur interprétation dans «Pégase».
En plus de cela, le long métrage marocain a été primé, pour la qualité du scénario et de la photographie, au Festival international du film de Dubaï en décembre dernier, rapporte Al Bayane.
Le premier long métrage de Mohamed Mouftakir est un drame surprenant et original qui se produit dans une campagne marocaine. C’est L’histoire de Rihanna, 20 ans, hospitalisée dans un asile psychiatrique, après avoir été violée par son père qui lui fait croire qu’elle est enceinte d'un démon. Un père, qui rêvait d’avoir un garçon et en faisait un de sa fille, en la cachant. Il voulait qu’elle puisse chevaucher un étalon, un cheval mythique, d’où le titre du film «Pégase».
Une inspiration devant laquelle les jurys de Tanger et Ouagadougou se sont inclinés. Elle sort carrément du classique africain.
Une autre dimension pour le cinéma marocain
Mohamed Mouftakir apporte ainsi une nouvelle couleur au cinéma du Royaume qui ne laissera certainement pas indifférents les différents cinéastes. Reste à savoir quelle sera la prochaine innovation cinématographique.
(Un extrait du film)