Après l’emballement et les déclarations intempestives qui ont suivi l’arrestation de Saâd Lamjarred, l’heure est au rétropédalage pour certains proches du dossier. Après le démenti du ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, des propos qu'il aurait confiés à un journaliste du site d'information Le360, c’est au tour de l’avocat marocain du chanteur, Brahim Rachidi, de nier avoir dénoncé, dans une déclaration écrite, une «machination algérienne».
Néanmoins, avec les mêmes éléments de langage, Me Rachidi maintient toujours la thèse d’un «piège tendu» à son client. Par qui ? Là, l’ancien député de l’USFP préfère le silence. Un silence que partage également la mère du chanteur, l'actrice Nouzha Regragui, qui dit se plier à «des instructions d’en haut» alors qu'elle multipliait les déclarations dans la presse.
La succession de tous ses revirements n’est pas fortuite. On peut y voir une volonté de contrôler la précipitation du départ pour mieux travailler en coulisse. Une décision sage pour ne pas s'attirer les foudres de certains milieux dans la magistrature en France.