«Qui ne tente rien n’a rien» dit-on souvent. Ce ne sont pas les diplômés chômeurs qui diront le contraire. Il y a quelques semaines encore, le gouvernement n’avait pas prévu d’octroyer plus de 1 800 postes à ces demandeurs d’emploi. Mais voilà, le vent de contestation qui a commencé à souffler sur le Maroc est venu hausser ce chiffre à 4 304 postes.
Même les diplômés chômeurs n’espéraient pas recevoir un si beau cadeau en allant rencontrer des représentants du gouvernement ce 1er mars à la Wilaya de Rabat. Une bonne partie de ces nouvelles recrues devrait être absorbée par les départements de la Santé, de la Justice, de l’Education nationale ou encore de l’Intérieur. Une prochaine rencontre entre la Coordination des diplômés chômeurs et la Primature précisera les détails.
Calmer les esprits et prendre les devants dans les zones à risques
Certaines régions jugées «sensibles», telles les provinces du Sud, bénéficieront également des «largesses» gouvernementales. A Guelmim, dans le sud-ouest du pays, des crédits de financements vont permettre de créer quelque 1 200 postes dans le cadre de l’entraide nationale, selon la MAP.
Ces mesures destinées aux chômeurs viennent s’ajouter à une série de décisions que l’Exécutif ne cesse de prendre depuis le début des soulèvements dans les pays arabes. L'une d'entre elles est l’injection de 15 milliards de dirhams supplémentaires au 17 prévus pour soutenir la Caisse de compensation.
Il serait certes excessif d’expliquer entièrement les efforts du gouvernement par le contexte de tensions actuelles mais la grogne populaire a au moins eu le mérite de faire comprendre que les autorités ne manquent pas d’inspiration une fois aculées. Vivement que cette inspiration se fasse sentir même sans pression.