La question du Sahara occidental rapproche davantage l’Algérie de la Nouvelle-Zélande, membre non permanent au Conseil de sécurité jusqu’au 31 décembre 2016. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lahmamra, s’est réuni mercredi 21 septembre en marge de la 71e session de l’Assemblée générale de l’ONU avec son homologue néo-zélandais, Murray McCully.
Le différend territorial a été au cœur des discussions entre les deux diplomates, rapporte l’agence Algérie Presse Service (APS). Sur ce dossier, les deux pays sont sur la même longueur d’onde. Ramtane Lahmamra a félicité Murray McCully pour le rôle «remarquable» que joue son pays en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité. La Nouvelle-Zélande avait en effet voté contre la résolution 2285, approuvée le 29 avril par une large majorité des Quinze.
Le pays s’était prononcé, aux côtés de l’Uruguay et du Venezuela, en faveur de sanctions contre le royaume, en réponse à sa décision d’expulser en mars environ 80 agents de la composante civile et politique de la Minurso (Mission des Nations unies pour un référendum sur le Sahara occidental). Une position que Wellington maintient toujours. En témoigne la réunion du Conseil de sécurité qu’elle a réclamée le 9 septembre pour examiner l’affaire Guerguerate.
Wellington compensera-t-elle la perte de Stockholm ?
Une réunion qui fait suite à des discussions entre le représentant du Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari et l'ambassadeur permanent de la Nouvelle-Zélande à l’ONU, Gerard van Bohemen, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de sécurité ce mois-ci. Wellington a encore une semaine pour remettre la question de Guerguerate devant le Conseil de sécurité avant de céder le témoin à un autre Etat.
Ce rapprochement entre les deux pays se conclura-t-il par une «reconnaissance» de la «RASD» par la Nouvelle-Zélande ? Une option qui reste envisageable. Si la Nouvelle-Zélande franchit ce Rubicon, elle rejoindra l’Uruguay, le Venezuela et la Bolivie. Le pays d’Evo Morales intégrera le tour de table des Quinze dès le 1er janvier 2017. La Suède était sur la même voie avant d’opérer une pause dans sa route vers la reconnaissance de la «RASD».
Sur l’agenda du Conseil de sécurité figure aujourd’hui l’examen d’une lettre, datant du 16 septembre, adressée par l’ambassadeur de la Nouvelle-Zélande à Ban Ki-moon. Le dossier du Sahara sera-t-il au menu ?