France : La polémique aura eu raison de la « journée burkini »

Fin de partie pour la «journée burkini». Le directeur du centre aquatique SpeedWater Park, censé organiser le 10 septembre une journée réservée aux baigneuses en «burkini et en jilbeb» et le maire de la commune qui l’héberge, Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), ont finalement décidé d’annuler l’événement de l’association marseillaise Smile 13, d’après le site d’information local Marsactu.

«Il a convenu avec moi que ce genre d’événement dans ce contexte n’était pas approprié», explique ainsi Michel Amiel (divers gauche).

«Le responsable du centre aquatique n'avait plus de nouvelles de l'association depuis plusieurs semaines», a-t-il affirmé ce mardi sur France Bleu Provence. Il n'avait pas mesuré l'émotion que l'organisation de cette manifestation pouvait susciter.» Le gérant du parc aquatique «ne souhaitait pas prendre la décision d'annuler l'événement seul», d’après Michel Amiel. Les deux hommes ont donc signé un communiqué commun afin d'expliquer les raisons de l'annulation.

«C'est une bonne décision qui calme le jeu, poursuit-il. On a vu des réactions sur les réseaux sociaux complètement outrancières, islamophobes, xénophobes, racistes, ce que je condamne totalement, mais vu les circonstances, il faut aller dans l'apaisement.» Parmi ces réactions, plusieurs élus de droite et d’extrême droite ont dénoncé un événement qui confine au «communautarisme»

L’association Smile 13 a pour sa part publié un long communiqué de presse samedi 6 août sur sa page Facebook, regrettant notamment le «déferlement de haine raciste, de grossièretés et de menaces» dont elle se dit être la cible. Elle indique également avoir décidé de saisir le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). «Il est permis en France de se baigner quelle que soit notre tenue, dans le respect des règles de sécurité.»