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Grand Angle

Affaire du Domaine privé de l’Etat : La société civile veut les têtes de Boussaïd et Hassad

La Coalition marocaine des instances de défense des droits de l'homme déterre la hache de guerre contre Mohamed Boussaïd et Mohamed Hassad. Par la voix de son coordinateur national, le groupement d'associations appelle à la démission des deux ministres et à l'ouverture d'une enquête. 

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Mohamed Hassad et Mohamed Boussaid (Photo : AIC press)
Temps de lecture: 2'

Le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad et son homologue de l’Economie et des finances Mohamed Boussaïd sont-ils sur la sellette ? La Coalition marocaine des instances de défense des droits de l'homme a réclamé ce week-end la démission des deux ministres et l’ouverture d’une enquête administrative pour «l’affaire des commis de l’Etat», qui a éclaté suite aux révélations des circonstances dans lesquelles l’actuel wali de Rabat, Abdelouafi Laftit aurait acquis un lot de terrain à un prix dérisoire.

Le groupement d’associations a en effet qualifié de «non valables» les acquisitions de ces lots par des fonctionnaires de l’Etat, d’anciens ministres, des conseilleurs du roi et des walis, selon Abderrezak El Ghandour, coordinateur de la Coalition relayé aujourd’hui par Akhbar Al Yaoum. Cette dernière juge «nécessaire» l’ouverture d’une enquête.

Elle revendique également la démission des deux ministres pour «éviter toute pression sur le cours de l’enquête». La société civile en appelle à la transparence concernant le domaine privé de l’Etat et exhorte ses institutions à «faciliter l’accès aux informations et à fournir tous les dossiers administratifs disponibles aux citoyens». Les associations comptent interpeller le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane dans l’attente d’une réponse à leur principale revendication.

«Une manifestation d'un Etat Makhzen qui perdure»

De son côté, l’association Transparency Maroc (TM) pointe du doigt Mohamed Boussaïd et Mohamed Hassad, auteurs d’un communiqué dans lequel ils se sont étonnés que «l’attribution discrétionnaire de rentes et de privilèges» puisse «susciter une quelconque indignation».

Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, TM revient sur la liste des «autres attributaires de lots au cours des vingt dernières années». Le document «confirme que nombre d'entre eux sont connus pour avoir accumulé des fortunes considérables par de tels moyens grâce à leur proximité du pouvoir et aux abus qu’ils s’autorisent en se servant des biens publics placés sous leur contrôle».

L’ONG estime aussi que la récompense de serviteurs «dociles» via les biens de l'Etat et le recours aux lois et règlements «dans l'intérêt de certains et non du bien public est une manifestation d'un Etat Makhzen qui perdure». Elle réclame des mesures «impératives», notamment l’institution de dispositifs efficaces pour régir les conflits d’intérêts, le contrôle du patrimoine et la reddition des comptes et l’adoption de mesures efficientes de protection des dénonciateurs de crimes financiers et des lanceurs d’alerte.

Une honte!
Auteur : brabrasud
Date : le 02 août 2016 à 21h05
Comment voulez vous que le citoyen marocain lamda puisse encore avoir confiance en l'Etat quand lui peine a faire manger ses enfants!

Cest une honte! Tous ces politiques marocains ne valent rien! Le pouvoir qu'ils exercent Cest pour leur intérêt tout simplement! L'intérêt général est mis de côté et pays va à double vitesse! L'économie avance mais la politique et la justice recule!

A ce rythme il n'y aura plus de modification de la constitution quand le peuple se soulèvera pour de bon!
Le Maroc doit rompre avec les privilèges du Makhzen
Auteur : bedji
Date : le 01 août 2016 à 17h26
Le Maroc n'a visiblement pas compris le sens du printemps arabe qui est d'en finir avec ces privilèges, passe droits.
Affaire aussi scandaleuse que symbolique.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com