L’évolution récente de la situation des diplômés-chômeurs illustre, notamment, cet assouplissement. Ils n'ont cessé de défiler devant le parlement dans l’espoir que les autorités prêtent, un jour, attention à leurs revendications. Le dialogue a été renoué aujourd’hui.
Jeudi 10 février, le gouvernement, à travers la commission tripartite, a signé un accord avec les diplômés-chômeurs. Un communiqué conjoint de 8 groupes de diplômés-chômeurs indique que le gouvernement devrait «annoncer une solution définitive» pour ce dossier d’ici le 1er Mars. L’accord a repoussé le délai initial de 10 février pour «une intégration global et directe» au sein de la fonction publique.
Des partis politiques qui appellent à des reformes majeurs
Ne voulant pas être dépassés par les événements qui secouent actuellement le monde arabe, les partis politiques nationaux, de coalition comme de l'opposition, évoquent de plus en plus l'urgence des réformes institutionnelles.
Abdelhadi Khairat du bureau politique du parti de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), a affirmé, vendredi, à Safi, lors d’une rencontre sur «les réformes politiques: interrogations et défis», que les réformes politiques revêtent une importance cruciale pour le parachèvement de l'édifice démocratique. Selon lui, les reformes souhaitées par le parti passent par l'ouverture d'un dialogue national de tous les acteurs de la vie politique et des forces syndicales et associatives. Ces reformes doivent permettre d’être à l'écoute de la population pour éviter les erreurs du passé.
Au même moment, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), à travers l’intervention de M. Abdessalam Seddiki, membre du bureau politique, parle d’«une nouvelle génération de réformes» pour consolider le processus démocratique du pays.
Tous ces débats et cette réflexion devraient avoir trouvé écho dans la réunion entre le gouvernement et l’opposition parlementaire qui a eu lieu lundi 14 février, dans l’après midi, selon l'AFP. D’après Lahcen Daoudi, président du groupe parlementaire et de l'opposition islamiste Parti Justice et Développement, «l'impact des événements en Égypte sur le Maroc sera évidemment très présent». La réunion portera sur les réformes politiques liées aux élections législatives prévues dans un an, précise le chef de file du Parti du Progrès et du Socialisme qui est membre de la coalition gouvernementale.
L’idée de réformes et de la prise en compte du nouveau contexte politique de la région semble faire son chemin.