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Grand Angle

Diplomatie : Après le Rwanda, le Maroc se rapproche davantage de l’Ethiopie

Salaheddine Mezouar était, samedi, en visite officielle à Addis-Abeba. Une visite qui intervient seulement une année après celle effectuée, en mai 2015, à Rabat par deux ministres du gouvernement éthiopien.

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Le Maroc est déterminé à renforcer ses relations avec les pays de l’Afrique de l’Est. Dix jours après la visite officielle du président rwandais, Paul Kagamé, au royaume, Salaheddine Mezouar s’est rendu, samedi en Ethiopie. Le ministre des Affaires étrangères a remis un message écrit du roi Mohammed VI au premier ministre, Haile Mariam Dessalegn.

C’est d’ailleurs le plus haut responsable marocain qui effectue une visite officielle à Addis-Abeba depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1997 et l’ouverture d’une ambassade après 14 ans de rupture. En cause la reconnaissance de la "RASD" -qui est pourtant toujours en vigueur- par le régime du colonel Mengistu Haile Mariam (1976-1991).

Une année après la visite à Rabat de deux ministres éthiopiens

Saâd Dine El Otmani s’était déplacé en janvier 2013 en Ethiopie à l’occasion de la tenue du sommet annuel de l’Union africaine, dont le siège est justement à Addis-Abeba, mais c’était dans le cadre des efforts de la diplomatie marocaine de promouvoir le plan d’autonomie au Sahara occidental auprès des pays du continent. Au cours de son séjour dans la capitale, l’ancien ministre des Affaire étrangères s’était entretenu notamment avec le secrétaire d'Etat éthiopien aux Affaires étrangères, Berhane Gebre-Christos.

Deux ans plus tard, la réunion d’El Otmani avec le responsable local commençait à donner ses premiers fruits. Mai 2015, le gouvernement éthiopien dépêchait son chef de la diplomatie et son ministre des Finances au Maroc. Une visite placée sous le sceau de l’économie et du renforcement des opportunités d'investissements notamment dans le secteur agricole. Preuve en est la réunion des deux responsables avec Aziz Akhannouch.

Cette ouverture sur des pays africains, qui sortent de l’espace vital traditionnel du royaume sur le continent, contribue à compenser l’absence de Rabat dans les organes de l’Union africaine. Elle offre au Maroc des occasions de marquer sa présence sur le continent grâce aux leviers de l’économie et de l’investissement dans certaines capitales reconnaissant toujours la «RASD», telles Acra, Addis-Abeba, et Kigali. Il ne faut pas s’attendre à ce que ces Etats changent brusquement leurs positions vis-à-vis du Sahara occidental mais le processus est déjà enclenché. La décision hier de la Zambie de rompre avec la «RASD» a nécessité cinq ans de réflexion.

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