Menu

Grand Angle  

Droit de déjeûner : Ahmed Raissouni tacle les ONG mais réaffirme son rejet de l'article 222

La famille politico-religieuse d’Ahmed Raissouni ne partage pas son appui aux associations réclamant le droit des Marocains de déjeûner publiquement. Pour apaiser le mécontentement provoqué, il a été contraint d’apporter des éclaircissements à ses déclarations tenus au Qatar mais sans rien céder sur le fond.

Publié
Ahmed Raïssouni, N°2 de l’Union internationale des oulémas musulmans / DR
Temps de lecture: 2'

Le cheikh Ahmed Raissouni a été contraint de préciser ses propos tenus au Qatar sur son soutien aux revendications de certaines associations appelant à l’abrogation de l’article 222 du code pénal, condamnant la rupture publiquement du jeûne pour les musulmans à des peines d’emprisonnement. Dans une nouvelle vidéo, postée sur un site islamiste très proche du PJD, le religieux accuse des ONG «en faillite» et des «journalistes sans emploi» d’orchestrer ce «brouhaha» à chaque ramadan.

Cette fois, le n°2 de l’Union internationale des oulémas musulmans a bien choisi ses mots. «Ma position est de n’accorder aucune intention aux actes de ces minables, qu’ils boivent ou qu’ils mangent. Ce sont leurs choix, leurs déviations et leurs saletés. La société les ignorent et les méprisent», a-t-il expliqué.

Raissouni isolé au sein de sa famille politico-religieuse

Durant les 7 minutes de l’enregistrement, Raissouni s’est gardé cette fois de plaider la cause des associations de défense des libertés individuelles. Néanmoins,vers la fin de l’enregistrement, il a maintenu sa position hostile à l’article 222 du code pénal : «C’est un article qui n’a pas sa place dans le Fikh islamique réel. C’est la position que j’ai toujours défendu».

Les précisions du religieux sont destinées, essentiellement, à apaiser la colère de certaines figures de l’islamisme au Maroc en total désaccord avec son appel lancé à l’occasion d’une conférence au Qatar, tels les salafiste Hassan Kettani et Mohamed El Fizazi, le ministre Mohamed Najib Boulif et le député Abdeslam Bellaji, tous deux du PJD.

Il y a une dizaine de jours à Doha, le religieux a reconnu se ranger du côté d’associations de défense des libertés individuelles qui réclament la dépénalisation de la rupture publiquement du jeûne telles que MALI ou Akaliat. «C’est un des cas où je partage leurs positions même si nous divergeons sur les intentions et les objectifs», avait-il expliqué.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com