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Grand Angle

Espagne : Les immigrés clandestins voient leurs droits renforcés

Le vote a eu lieu mardi 9 février au parlement espagnol. Désormais, les immigrés clandestins dont les enfants sont nés en terre espagnole peuvent obtenir un titre de séjour. La modification de la loi sur les étrangers protège également les clandestins victimes de violences qui n'osaient pas les dénoncer par peur d'être expulsés. La communauté marocaine, forte présente en Espagne, bénéficiera amplement de ces nouvelles mesures.

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La modification de la loi sur les immigrés, voté hier par le parlement espagnol,

L’intension du gouvernement est claire : régulariser la situation des immigrés clandestins ayant des enfants espagnols. Selon la formule des racines familiales, les étrangers reçoivent un permis de séjour temporaire pour une période d'un an, à condition que l'enfant et les parents vivent ensemble. Ces parents, après une année comme ils ont été en situation régulière, peuvent obtenir un autre permis, rapporte EL FARO.

De nombreuses femmes, vivant à Ceuta en situation irrégulière, bénéficieront de cette nouvelle mesure.

Une faille dans le texte de loi… ?

Si gouvernement a fait un grand pas en avant avec ce texte, il n’en demeure pas moins que les ovations qui lui sont adressées sont partielles.

Selon Gema Prieto, employée du centre Asesor pour les femmes de Ceuta, «c'est bien que le nouveau règlement prévoie le regroupement familial, parce que nombreuses sont les étrangères mariées à des Ceuti (ceux de Ceuta) qui lors de la séparation, gardent les enfants à leurs charges. Elles sont absolument sans défense, et n'ont aucun moyen de se faire établir des papiers. Maintenant, elles seront en situation régulière, mais le permis de résidence ne leur permet que le droit à la résidence. Il leur aurait fallu un permis de travail pour pouvoir enfin rompre le cercle de dépendance aux aides sociales».

Innovation partielle...

Ce texte de loi innove. Les immigrés clandestins qui dénoncent la violence ne pourront pas être expulsés quand ils de présentent aux commissariats. Ils bénéficieront d'une protection judiciaire durant toute la procédure. Une mesure qui vise notamment à protéger davantage les femmes ayant immigrées en Espagne. En 2010, 35% des femmes décédées étaient étrangères, alors que celles-ci ne représentent que 10% de la population féminine en Espagne, explique Rafael Hernando, porte-parole du Partido Popular sur les questions liées à l'immigration, à Europa Press. Une situation qui montre la nécessité d'agir.

Le nouveau texte prévoit de protéger ces victimes au delà du simple procès. Du moment qu'un ordre de protection est émis, la personne concernée pourra faire une demande de permis provisoire de séjour et de travail en Espagne.

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