Hydrocarbures: Le Maroc veut attirer les investissements indiens

«Nous voulons renforcer les liens entre le Maroc et l'Inde en attirant les compagnies pétrolières indiennes pour investir dans le secteur des hydrocarbures marocain», a déclaré Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures marocain (ONHYM), dans une interview accordé au journal indien Times of India, à l’occasion de la visite officielle au Maroc du Vice-président indien, Hamid Ansari, entamée ce lundi 30 mai.

Rappelant que l'Inde a émergé au quatrième rang mondial des plus grands consommateurs et troisième rang des plus grands importateurs de produits d'hydrocarbures, l’ex-ministre de l’Energie a estimé que le Maroc a un rôle à jouer dans le partenariat établi entre l’Inde et l’Afrique dans le secteur des hydrocarbures. D’ailleurs, selon Mme Benkhadra, la quatrième conférence «Inde Afrique» sur les hydrocarbures qui s’est tenue en janvier dernier à New Delhi où le Maroc était invité d’honneur, a été «une illustration claire» du renforcement de la coopération avec le pays de Pranab Mukherjee.

Développer et diversifier les sources d'énergie

Où en est exactement l’approche marocaine vis-à-vis des Indiens quatre mois après l’événement? Sur quels types d’hydrocarbures portera la coopération bilatérale ? Quels seront les avantages accordés aux investisseurs indiens ? Aucune information ne filtre pour l’heure. Mais il semble certain que le sujet sera à l’ordre du jour des rencontres du Vice-président indien avec les autorités marocaines. Selon la DG de l’ONHYM, l’objectif du royaume est de développer et diversifier les sources d'énergie dans le pays.

Cette coopération bilatérale introduira ainsi l’Inde dans le cercle des sociétés pétrolières investies dans le secteur des hydrocarbures marocain à travers le Royaume, lesquelles se chiffrent désormais à plus d’une trentaine, venant non seulement d’Europe, Amérique, mais aussi du Golfe.

La signature de nouveaux contrats confirmera ce qu’affirmait Amina Benkhadra dans un récent entretien avec Yabiladi : «Le nombre d’accords pétroliers et contrats de reconnaissance signés annuellement est par ailleurs satisfaisant, et des négociations sont actuellement en cours pour la concrétisation de nouveaux accords pétroliers». En dépit d’un contexte difficile en 2015 favorisé par la chute du cours du pétrole, le Maroc a en effet pu obtenir la signature d’un accord pétrolier et 4 autorisations de reconnaissances avec différentes compagnies pétrolières, selon l’ONHYM.