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Grand Angle

Le roi au cœur d’une polémique politicienne entre le PJD et le PAM

Dans une déclaration faite dimanche dernier, le secrétaire général du PAM, Ilyas El Omari a critiqué le timing de la présentation en 2007 du plan d’autonomie marocain. Considérant cette sortie comme une accusation directe contre le roi, le PJD a vite répliqué en prenant la défense du monarque. Les islamistes sont, jusqu’à présent, les seuls à avoir commenter la position du secrétaire général du PAM.

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Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM / DR
Temps de lecture: 2'

Le roi est de nouveau sujet de dispute politicienne entre le PAM et le PJD. Le président du groupe des députés de la Lampe a riposté aux propos tenus, le dimanche à la fondation Abderrahim Bouabid, par le secrétaire général du Tracteur sur le timing de la présentation en 2007 du plan d’autonomie au Sahara occidental. Ilyas El Omari a estimé que le royaume aurait dû attendre de soumettre sa proposition au Conseil de sécurité, insinuant même une erreur de la part des responsables marocains : «Dans les techniques des négociations, le maximum [qu’on peut céder] n’est jamais présenté de manière aussi facile». Dans son discours du 6 novembre, le souverain avait annoncé que «l'initiative d'autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir».

Le PJD défend le roi

Hier, dans une allocution à l’occasion d’une réunion du groupe des députés du PJD, Abdellah Bouanou a contesté la position d’El Omari. Il est allé même jusqu’à la considérer comme une «accusation directe à l’encontre du roi Mohammed VI [et] une atteinte aux engagements du Maroc envers ses amis internationaux», alors que le royaume est encore dans une crise ouverte avec le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et ses alliés au Conseil de sécurité.

Bouanou a pointé du doigt, encore une fois, la responsabilité du PAMiste dans l’issue tragique de Gdim Izik en novembre 2010. Des accusations déjà exprimées par Abdelilah Benkirane, alors secrétaire général de la première force de l’opposition parlementaire, à l’encontre des agissements d’El Omari durant les quatre semaines ayant précédé le démantèlement du campement de fortune de Laâyoune par les forces de l’ordre marocaines.

A l’exception du PJD, aucune autre formation politique, qu’elle soit de l’opposition ou de la majorité gouvernementale, n’a osé commenter les propos d’Ilyas El Omari. Des déclarations qui lézardent une certaine unanimité autour du plan d’autonomie au Sahara soumis aux Quinze il y a neuf ans. La position du secrétaire général du Tracteur annonce-t-elle une révision de la proposition marocaine ou serait-elle une autre manifestation du jeu d’influence entre certains centres de pouvoirs ?

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Négociation
Auteur : ambitieux2014
Date : le 05 mai 2016 à 01h37
Je suis d'accord avec le PAMiste en ce qui concerne les techniques de négociations, et les responsables marocains auraient dû attendre. Je pense que Mr. Ilyas ne voulait pas critiquer sa majesté le roi directement, le roi a présenté un projet ambitieux, c'est le gouvernement qui aurait dû penser au timing. En tout cas Mr. Ilyas a montré des facultés managériales que je devrais les saluer. Le Maroc a besoin d'un homme fort qui a un discours sérieux et sans ironie. Malheureusement Mr. Benkirane a banalisé le rôle du chef de gouvernement. mais qu'est sait peut être il pourrait remporter les élections de 2016.
Dernière modification le 05/05/2016 01:39
Chamaille inutile.
Auteur : Le barreur
Date : le 04 mai 2016 à 14h24
En fait, la proposition de l'autonomie a simplement été formalisée en 2007 : en effet, Hassan II avait déjà déclaré, dans les années 80 : " Qu'on me laisse le timbre et le drapeau, et tout le reste est négociable ".
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