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France : Le président du CFCM interpelle Valls

Publié
Photo : AFP
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En clôture d'un colloque sur «L'islamisme et la récupération populiste en Europe», hier soir à Paris, le Premier ministre avait tenu des propos excessifs. Manuel Valls avait déclaré : «Les salafistes doivent représenter 1% aujourd'hui des musulmans dans notre pays, mais leur message, leurs messages sur les réseaux sociaux, il n'y a qu'eux d'une certaine manière qu'on entend et il n'y a que en plus qui se font entendre pour les plus jeunes parce que la parole de l'Islam de France uni ne passe pas ».

«Il y a une forme de minorité agissante, des groupes (salafistes) qui sont en train de gagner la bataille idéologique et culturelle», a ajouté le Premier ministre français. Des propos qui ont valu au premier ministre des critiques de partout mais qui ont déplu au président du CFCM qui lui a apporté la réplique aujourd’hui même.

«Je considère que le Premier ministre est dans son rôle quand il s'agit d'alerter sur un certain nombre de risques. Sur le terrain, nous ne voyons pas de signaux qui confortent cette hypothèse d'un raz-de-marée de la pensée extrémiste et salafiste. On ne peut pas dire que ces groupes ont le monopole de la communication et de l'action sur les réseaux sociaux», a réagi Anouar Kbibech interrogé par l’AFP. Il ajoute : «On a plus besoin maintenant d'apaisement et de travail de fond, et pas tellement d'effets d'annonce et de prises de position un peu clivantes, qui pourraient être perçues comme stigmatisantes et donneraient du grain à moudre à ces groupuscules ».

Sur la prévention de la radicalisation, Anouar Kbibech répond que «le contexte est déjà assez compliqué pour ne pas véhiculer des thèses anxiogènes qui ajouteraient à la complexité de la situation».

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