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Grand Angle

Les députés PJD veulent interdire la vente et la consommation de la chicha

Après avoir échoué à interdire la publicité des boissons alcoolisées, les députés du PJD reviennent à la charge mais cette fois en pointant du doigt la chicha. Ils ont déposé une proposition de loi à la Chambre des représentants prévoyant des peines d’emprisonnement et des amendes contre la commercialisation et la consommation du narguilé.

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Le PJD veut une pénalisation de la consommation de la chicha. Son groupe de députés à la Chambre des représentants vient de présenter en ce sens une proposition de loi. Le texte, parvenu à Yabiladi, compte un préambule et neuf articles. Cependant, son introduction bâclée manque cruellement de preuves tirées de travaux menés par les experts de l’Organisation mondiale de la Santé. Pourtant, depuis 2005, cette institution réalise régulièrement des recherches sur le sujet. La question était même au cœur de la 16ème conférence mondiale sur «la Santé ou le Tabac », tenue en mars 2015 aux Emirats arabes unis et placée sous l’égide de l'OMS.

Des peines et des amendes

Le texte des élus de la Lampe souhaite instaurer une interdiction totale de la commercialisation des produits entrant dans la composition du narguilé aussi bien chez les buralistes que dans les grandes surfaces. Les députés PJD prévoient des peines d’emprisonnement d’un à cinq ans et des amendes oscillant entre 20 à 50 mille dirhams contre les réfractaires. Les propriétaires de lieux de consommation de chicha sont également passibles des mêmes condamnations. A cela s’ajoutera la fermeture ordonnée par les autorités locales de leurs cafés ou bars pendant une durée de trois mois.

La proposition de loi accorde à la justice le droit de se prononcer sur l’affaire à condition que son verdict ne soit pas inférieur à trois mois, précise la proposition des PJDistes. En cas de récidive, un tribunal pourra fermer définitivement le lieu ou retirer la licence d’exercer à son propriétaire. Les consommateurs de chicha risquent par ailleurs de six mois à trois ans de prison ferme et des amendes entre 10 mille à 20 mille dirhams.

Le groupe des députés du PJD réclame, par ailleurs, de classer la chicha comme produit dangereux pour la santé publique. Sur ce point, l’initiative des «frères» de Benkirane est louable mais demeure sélective. Ils prennent en effet soin de ne pas toucher à la consommation de tabac ou à la cigarette électronique.

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