La situation économique et financière du Maroc en débat à la Fondation Attijariwafa bank

«Conjoncture économique 2016 : quels opportunités à saisir et obstacles à lever» tel a été le thème d'une conférence organisée hier à Casablanca par la Fondation Attijariwafa bank. La rencontre a réuni un panel de personnalités du monde économique marocain, des universitaires et des acteurs de la société civile. 

Mohamed El Kettani, PDG du groupe Attijariwafa bank a indiqué lors de cette conférence, que «le moment est propice pour saisir les opportunités en investissant de nouvelles niches, en rationalisant nos charges, en améliorant notre compétitivité et en pénétrant de nouveaux marchés». Il a ensuite expliqué que le Maroc jouissait actuellement d’un environnement des affaires suffisamment sain et facilitateur pour pouvoir concrétiser les projets. 

De leur côté, Larbi Jaïdi, professeur d'économie à l'Université Mohamed V à Rabat, et Jean-Pierre Chauffour, économiste principal pour le Maroc à la Banque Mondiale, ont analysé la conjoncture et les perspectives de l’économique marocaine tout en mettant l'accent sur les défis que le royaume devait relever. 

«Grâce à la constitution du matelas de devises générées par la baisse du pétrole et des charges de compensation, le moment est opportun pour rationnaliser l’investissement public et activer les leviers budgétaire et monétaire, deux instruments dont dispose l’Etat", a ainsi expliqué M. Jaïdi. 

M. Chauffour a, quant à lui, fait remarquer que «la croissance a été dopée en 2015 par une récolte céréalière record. Il est donc normal qu’en 2016, ce taux affiche une performance plus modeste. Sauf que le retard pluviométrique risque de le tirer davantage à la baisse, compte tenu de l’importance du poids du PIB agricole».