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Grand Angle

Tourisme : Face à la crise russo-turque, les marocains tentent de répondre à la demande russe

La crise entre la Turquie et la Russie prend des proportions inattendues. Alors que les Russes représentent une manne pour le tourisme turc, Moscou a rappelé tous ses ressortissants hier, jeudi. Les tours opérateurs nationaux ont quant à eux, reçu l’ordre d’annuler tous les voyages vers le pays d’Erdogan, promettant des sanctions à tous les professionnels qui passeraient outre. Une situation qui pourrait profiter au Maroc, dont les professionnels s'activent pour répondre à la demande russe.

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«Il y a aujourd’hui des échanges entre les professionnels marocains et russes afin de répondre à la demande en provenance de la Russie», indique à Yabiladi le président de la Fédération nationale du tourisme, Mohammed Saïd Tahiri qui profite de quelques minutes entre deux réunions pour s’entretenir avec nous. «Il y a un besoin au niveau de tous les opérateurs russes. De nombreux russes annulent leur départ vers la Turquie», ajoute-t-il.

C’est la conséquence de la crise diplomatique suscitée entre Moscou et Ankara suite à l’avion de combat russe abattu par l’armée turque mardi. Le vice-président de l’Association des tour-opérateurs de Russie, Dmitry Gorin, a en effet annoncé l’annulation des vols charters et suspendu la vente de tous les voyages vers la Turquie par toutes les agences de voyages russes, selon une dépêche du site Nor Haracht. L’Agence Fédérale de tourisme russe a même mis en garde tous les professionnels qui ne suivraient pas la consigne.

Adaptation des offres

Du coup, les tour-opérateurs russes sont à la recherche d’alternatives pour leurs clients. Et ce n’est pas vers l’Egypte, une autre destination jusque-là privilégiée par les Russes, que les agences de voyages vont se tournées. Après le crash de l’avion russe dans le Sinaï suite à un attentat revendiqué par Daesh, Moscou a rappelé tous ses ressortissants et suspendu les liaisons aériennes entre les deux pays. Le Maroc se présente donc comme une alternative.

Selon Mohammed Saïd Tahiri, il sera désormais question pour les opérateurs marocains d’«adapter leurs offres», afin de répondre au mieux aux besoins des touristes russes. Et l’intérêt semble important, car la Russie est le 5ème plus gros marché en matière de dépense touristique au monde avec 50,4 milliards d’euros en 2014, selon les données de l’Organisation mondiale du tourisme. Le Maroc n’a que très peu profité de cette manne jusqu’à présent. Le nombre de visiteurs russes a même connu une baisse significative en 2014 (40 000) après une hausse de 59% en 2013 (47 200) par rapport à 2012.

C’est donc clairement l’occasion pour le Maroc de se rattraper sur ce marché. Toutefois, le président de la FNT refuse de voir seulement de l’opportunisme dans le contexte de la crise russo-turque. «Ce n’est pas parce que la Turquie ou l’Egypte ont des soucis que nous allons développer notre produit. Les opérateurs marocains travaillent tout le temps dans l’objectif de mieux vendre la destination Maroc», conclut-il.

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sabrer l'air
Auteur : EL MOROCCO
Date : le 28 novembre 2015 à 17h05
Ce n'est jamais un mal d’être passionne pour un sujet ,surtout quand on le connait bien,la courtoisie est ma vertu et je ne m’énerve pas,et je ne t'es pas insulté ,je me passionne surtout quand je constate un jugement erroné sur un sujet objectif facile à vérifier ;ici ,je débat objectivement du tourisme,le reste équivaut à sabrer l'air et chercher à tresser le brouillard
Le tourisme marocain est surtout culturel
Auteur : FATEM95
Date : le 28 novembre 2015 à 15h23
Le russe qu'on vise est issu de la classe moyenne. Il y a toujours le touriste russe très haut de gamme mais en général c'est une cible très exigeante qui a ses habitudes: Paris, Londres, Marrakech, Ibiza, Marbella, Courchevel, Genève, Cannes.... Ce n'est pas cela qui fait d'un pays une puissance touristique.

La classe moyenne cherche deux types de tourisme: Le balnéaire (et le repos de façon générale) et le culturel. Le premier est bas de gamme qui cherche les prix bas. Le second moyenne gamme où le touriste recherche l'histoire et le dépaysement. La Turquie en hiver est plutôt un tourisme culturel (trop froid pour le balnéaire). La Maroc peut bien saisir l'occasion actuelle non pas pour piquer quelques milliers de touristes mais de faire connaitre la destination durablement en Russie.

Et on peut y réussir, ils suffit de bien faire les choses. On a l'infrastructure touristique moyenne supérieure et même haut de gamme s'il le faut. On a l'expérience en tourisme. Et on a surtout l'histoire. Fès qui a été donné en exemple ici par un des commentateurs est une vraie merveille. Non pas par ses boutiques de luxe (qu'elle n'a pas) mais par les dynasties qui l'avaient prise comme capitale. Et Marrakech qui n'a pas son équivalent dans le Monde. Une ville magique qui enchante tous ceux qui la visitent. Jamaa El Fna est certainement un des monuments vivants les plus célèbres du monde.

Si on réussit ce coup d'attirer ces touristes en mal de destination, le bouche à oreille fera le reste. Mais ce n'est pas gagné. Il faut du professionnalisme et de l'agressivité (commerciale).
Grand bien te fasse...
Auteur : alphavirginis
Date : le 28 novembre 2015 à 12h45
Oui, grand bien te fasse si tu peux te permettre de claquer 7000 euros dans un palace au Maroc. Moi je préfère passer la nuit sous une tente en me contentant de lkhoubz o atay... on n'a pas les mêmes valeurs.



Aucune courtoisie...
Auteur : alphavirginis
Date : le 28 novembre 2015 à 12h42
Je te sens bien blessé cher monsieur El Morocco. Au point de te déchaîner avec passion et... pour rien.

Alors puisque tu ne sais visiblement pas débattre sans t'énerver, je répondrai à ton insulte par ce qui suit. Comme on dit chez nous: "Fine ya3raf l7mar sekkine jbir"...

Et je conclue ce dialogue sans intérêt.
Le grand tourisme
Auteur : JusteCjuste
Date : le 28 novembre 2015 à 12h20
Salam
Le Maroc peut convenir au touriste moyen qui se contente de couscous et pastella avec de thé à la menthe, faire un tour dans la place de Jamah Lafnah de Marrakech ou sur la plage d'Agadir pour 500€ la semaine.
Mais le touriste de luxe choisira un autre pays qui lui permettra une infrastructure plus vaste et moderne et un grand choix de champagne au caviar avec une présence féminine de grande classe.
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