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Grand Angle  

Traveller Moustache : Le globe-trotteur marocain a fini le tour de l’Asie et ne regrette pas d’avoir tout plaqué

Il y a bientôt un an, Seif Eddine Kousmate dit «Traveller Moustache» démissionnait de son job d’ingénieur à Paris pour se consacrer à son rêve : faire le tour du monde. Yabiladi s’en est d'ailleurs fait l’écho en février dernier. Le globe-trotteur, qui a terminé la première étape de son périple planétaire, à savoir parcourir l’Asie, se confie. Interview.

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Au Japon  ©SK
Au Népal  ©SK
Au Népal  ©SK
En Indonésie avec une famille qui l'a hébergé pendant une semaine dans un petit village. ©SK
Birmanie ©SK
Inde ©SK
 ©SK

Yabiladi : Vous avez démarré votre tour du monde avec l’Asie (cf notre article), un continent que vous avez fini de parcourir début juillet dernier. Quel bilan faites-vous de ces premiers voyages?

Seif Eddine Kousmate : Un bilan très positif : Plus de 8 pays (Thaïlande, Birmanie, Laos, Cambodge, Népal, Inde, Indonésie, Japon), 7 mois de voyage en Asie, plus de 275 h de bus, 73 h d'avion, 110 h de train, 53 h de bateau, 70 h de moto, 160 h en auto-stop, plus de 12 600 photos et vidéos, des quantités énormes de riz avalées (rires), une centaine de couchers de soleil, une dizaine de levers de soleil, un mois sous la pluie au Japon, un mois sous la canicule en Inde, …

C’était une aventure riche en rencontre, avec pleins de rebondissements. C’est un voyage qui m’a emmené dans les montagnes de l’Himalaya au Népal, suivre la rivière du Gange en Inde, ou encore rencontrer les minorités ethniques du Myanmar… J’ai appris beaucoup de choses sur cette partie du globe : leurs religions, leurs traditions, leurs arts de vivre… J’ai également appris beaucoup sur moi-même, ma vision du monde a évolué.

Quels sont vos plus beaux souvenirs ?

Je dirais la Birmanie, notamment la générosité du peuple Birman. L’Inde aussi avec l’authenticité et la spiritualité de ce magnifique pays. Ce sont là deux pays que j’ai déjà hâte de revisiter.

Quelles ont été vos principales difficultés durant ces voyages ?

Je n’ai pas eu de difficulté majeure à relever, à part la fois où j’ai failli perdre mes orteils à cause du froid à 5 400m au Népal. Au final, je m’en sors avec des engelures et je perds la sensation de mes orteils pendant quelques semaines.

Arriviez-vous à facilement échanger avec les asiatiques ?

En Asie ça reste assez facile d’échanger en anglais avec les gens, si on reste dans les grands axes, après dès qu’on sort des sentiers battus, il faudrait apprendre quelques mots en langage local. C’est ce que j’ai fait partout où je suis allé. Après, il y a toujours le langage universel : un sourire et quelques mimes et le tour est joué. C’était mon principal atout (sourire).

Avez-vous eu à expliquer aux gens ce que vous faites dans la vie et comment vous êtes devenus Globe-trotteur ? Quelles étaient leurs réactions ?

Oui ! Et les gens ne comprenaient pas forcement ma démarche. Ils me demandaient souvent : «où est ta femme ?», ou encore, «où est ta famille ?». Pour eux en fait, je dois travailler, me marier et fonder une famille.

Depuis trois mois, vous êtes au Canada. Pourquoi un break si long ?

J’avais besoin de me poser, prendre un appartement pour faire un bilan de cette première partie du voyage, mettre à jour mon site, développer mes photos, puis travailler un peu pour gagner de l’argent afin de continuer à voyager. J’attends le jour où je vivrai de mes photos pour ne plus travailler sur autre chose.

C’est quoi la prochaine étape ?

Je vais rester au Canada pendant un an, car j’aimerais m’essayer à l’hiver canadien, et explorer ce beau pays, tout en travaillant pour gagner de l’argent pour poursuivre mon aventure.

Après 3 mois passés à Montréal, je pars dans une semaine, pour un volontariat dans les montagnes de l’Ouest à 4 000 km d’ici, pour passer l’hiver en pleine nature, puis au début du printemps je continue mon chemin vers Vancouver

Vous venez de fêter vos 27 ans. Comment vous sentez-vous un an après avoir tout plaqué pour réaliser votre rêve ?

Je ne regrette pas une seconde mon choix. Cette expérience m’a permis de gagner des années d’apprentissage et je continue toujours à apprendre des choses.

Un message à la jeunesse marocaine ?

Avoir confiance en ses idées, et aller au bout de ses projets. Puis je finirais sur une citation de Mark Twain que j’aime beaucoup: «Dans 20 ans, tu seras plus déçu par les choses que tu n’as pas faites que par celles que tu auras faites alors, sort des sentiers battus mets les voiles. Explore, Rêve, Découvre.»

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