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Grand Angle

Des fichiers classés pourraient innocenter le dernier marocain libéré de Guantanamo

L’ONG britannique Reprieve n’arrête pas son combat aux côtés de Younès Chekkouri. Ce dernier marocain libéré de Guantanamo pourrait être innocenté grâce à des fichiers classés. L’ONG vient de déposer une motion d’urgence à la Cour de district fédérale pour leur révélation.

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L’ONG Reprieve a déposé vendredi dernier une motion d’urgence à la Cour de district fédérale, réclamant la révélation des fichiers classés dans l’affaire Younès Chekkouri. Il s’agit au total de treize actes de procédure restés top secret et classés ensuite, alors qu’ils pourraient innocenter l’ancien détenu marocain de Guantanamo, selon son avocat Me Cori Crider, membre de Reprieve, rapporte The Intercept.

Younès Cherkkouri a été arrêté au Pakistan en 2001 pour des faits liés au terrorisme, puis envoyé à Guantanamo. Les autorités américaines l’avait accusé de faire partie d’un groupe de combattants, sans toutefois l’accuser de crime. Selon son avocat, le gouvernement avait finalement retiré des procédures fédérales en «habeas corpus», «la plupart» des réclamations contre Chekkouri. Suite à cela, un examen interinstitutionnel a recommandé, en 2010, le transfert du Marocain hors de Guantanamo.

Mais c’est seulement le 17 septembre dernier, qu’il a été rapatrié au Maroc. Après plusieurs jours de garde à vue, il est actuellement détenu à la prison de Salé. «Mon client est soumis à une procédure au Maroc sur la base des mêmes allégations tenues contre lui à la cour fédérale et qui se sont avérées infondées», déplore Me Crider.

Les Etats-Unis «peuvent et doivent» intervenir

L’ONG britannique a commencé à réclamer la révélation des fichiers classés en 2009. En 2011, elle a présenté une liste des treize fichiers à déclasser en priorité. Mais en quatre ans, les autorités américaines n’ont révélé qu’un seul fichier. Dans sa motion d’urgence d’aujourd’hui, Reprieve a demandé la révélation «immédiate» de trois fichiers et de sept autres d’ici le 1er octobre.

Depuis que Younès Chekkouri est au Maroc, ses avocats membres de Reprieve n’ont pas pu lui parler. Selon Me Crider, le détenu n’a eu droit qu’à de «brèves visites» de son frère et son avocat local. «Les Etats-Unis ont la capacité de le rendre à sa famille, s’ils font jouer la diplomatie- après avoir volé quatorze années de la vie de Younès, c’est le moins qu'ils lui doivent», confie l’avocat.

Après l’appel de sourd lancé au Maroc en faveur de Chekkouri la semaine dernière, Reprieve se tourne donc vers les Etats-Unis. Cependant, la diplomatie américaine pourrait-elle convaincre Rabat après les cas éloquents de Brahim Benchekroun ou Mohamed Mazouz, raptriés de Guantanamo en 2004, emprisonnés au Maroc puis partis pour la Syrie après leur libération, surtout en cette période d’alerte terroriste ?

bravo
Auteur : hibati70
Date : le 29 septembre 2015 à 11h50
et que fait un marocain au pakistan ? il travaillait à mac do ? si les anglais sont dupes la police marocaine est plus intelligente, la preuve tous les détenus de guantanamo sont partis en syrie dés leur libération.
on veut pas de terroriste chez nous! la peine de mort!
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