José Antonio Martinez «est mort d’une asphyxie mécanique par noyade et de troubles respiratoires». C’est la conclusion du rapport final d’autopsie réalisé par l’Institut de médecine légale de Grenade et dévoilé hier, jeudi 2 juillet, par les avocats de la famille du défunt, rapporte Europa Press.
Pour mémoire, trois spéléologues espagnols étaient tombés dans une falaise à Tarmest, (Ouarzazate) début avril dernier, lors d’une randonnée scientifique. Le décès de deux d’entre eux avait suscité de vives réactions et des accusations contre le Maroc.
Et aujourd’hui, le rapport final de l’autopsie de l’un des défunts contredit ainsi la version marocaine qui évoquait une hypothermie due aux blessures subies lors de la chute. D’après les auteurs de l’autopsie, les blessures subies par le spéléologue «n’étaient pas fatales». Soulignant qu’il est mort avant d’être secouru, le rapport met en cause «une éventuelle négligence de l'équipe de sauvetage marocaine comme la principale cause de l'événement», rapporte la même source.
Enquête exigée
Le rapport final d’autopsie se rapproche ainsi du témoignage du seul survivant à ce dramatique accident, Juan Bolivar. Il avait fortement critiqué la manière dont l’équipe de sauvetage marocaine s’y était prise, estimant qu’il y a trois niveaux de responsabilité dans cette affaire, impliquant le commandement de la gendarmerie marocaine pour n’avoir pas déployé suffisamment de ressources humaines pour l’opération et le gouvernement pour avoir refusé une meilleure assistance proposée par l’Espagne.
«Cette situation exige que l'enquête se poursuive pour déterminer l'éventuelle participation des différents acteurs impliqués», ont clamé les avocats de la famille. Il y a environ une dizaine de jours, la famille de José Antonio Martinez introduisait deux requêtes auprès du Tribunal de Grenade, réclamant l’ouverture d’une enquête judiciaire afin de déterminer les responsabilités éventuelles du décès du spéléologue.