Adil Smaali n’est pas encore tiré d’affaire mais compte tenu de l’audience du lundi, il n’en est certainement plus loin. Le recours déposé par le Marocain et son avocat, Me Christophe Ruffel, au tribunal contre l’arrêté préfectoral, est en voie d’obtenir gain de cause. Le rapporteur public du tribunal a plaidé l’annulation de la décision de la préfecture, car selon lui, les liens entre Adil Smaali et la France doivent être appréciés «au regard de leur intensité, de leur ancienneté et de leur stabilité».
Pour rappel, le natif de Tétouan est arrivé en France en 2005. Il avait bénéficié d’un soutien du Conseil Général de l’Hérault et d’une aide sociale à l’enfance avant de suivre une formation en technicien de spectacle. Passionné de musique, Adil Smaali s’est fait connaitre sur la scène culturelle montpelliéraine à travers le groupe Simsim. Mais il n'a pas pour autant obtenu de titre de séjour «vie privée, vie familiale» pour le moment. Pire, en août dernier, la préfecture de l'Hérault lui a refusé un visa et il a fait l’objet d’une procédure d’expulsion.
Après l'avis du rapporteur public, la situation d'Adil Smaali semble enfin s'arranger. Selon Midi Libre, les juges suivent généralement les conclusions du rapporteur public du tribunal. L'on peut espérer qu'il en sera de même pour Adil Smaali. Verdict dans une quinzaine de jours.