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Grand Angle

Ramadan : Dans quel cas le jeûne n'est-il plus une obligation ?

Alors que le Ramadan a commencé ce jeudi dans bon nombre de pays, l’éternelle question sur l’obligation d’observer le jeûne se pose. Dans certains pays comme la France, des musulmans concilient jeûne et horaires de travail habituels ou examens en plus de rompre tard du fait des journées estivales très longues. Si le jeûne est une obligation dans l’Islam, le musulman s'en exempte dans certaines situations. 

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Peut-on jeûner pendant la période des examens ? Cette question a été évoquée ces derniers jours en France avec le démarrage du Bac. Si certains élèves vont observer le jeûne sans se soucier des possibles conséquences sur leurs performances ou leur santé, d’autres préfèreront attendre la fin des épreuves pour rattraper les jours non jeûnés.

La même question se pose également pour ceux qui font un travail nécessitant de grosses dépenses d’énergie surtout que, cette année, les journées de jeûne seront les plus longues depuis 30 ans en France. En effet, le jeune sera observé dès 3h50 environ et jusqu'à presque 22h00, soit plus de 18 heures. Si sa longueur pose donc problème dans ce pays, son accomplissement n’est pas une obligation pour tout le monde.

Le Coran, référence pour tout musulman, a, dans ce sens, apporté quelques précisions : le jeûne est d’abord un acte obligatoire pour tout musulman et ce, à partir de l’âge de la puberté. Plusieurs passages du livre saint l’expliquent, notamment les versets 183 – 185 de la Sourate 2, comme le rappelle Rachid Benzine, Chercheur associé à l'Observatoire du Religieux et enseignant à l’IEP d'Aix en Provence.

Grossesse, maladie, règles...qu'en dit l'Islam?

Toutefois, cette obligation n’en devient plus une lorsque certaines situations particulières se présentent : maladie, menstrues, lochies, voyage de plus de 80 km, allaitement…Le verset 184 de la même sourate souligne que «le jeûne est prescrit pendant un certain nombre de jours. Mais celui d'entre vous qui est malade, celui qui participe à un voyage ; il accomplira le jeûne à un autre (moment) le même nombre de jours ; quant à ceux qui sont en capacité (d'accomplir le jeûne mais qui malgré cela ne s'en acquittent pas) ils s'acquitteront d'une compensation en pourvoyant un pauvre en nourriture ; [… ]».  

Si le Coran a donc bien défini les cas de figure où le musulman est dispensé du jeûne, quelques précisions semblent nécessaires. Le malade, la femme enceinte ou celle qui allaite peuvent toujours accomplir le jeûne s’ils parviennent à le supporter. Et chez les élèves, «passer un examen n'est pas considéré comme une raison valable d'abandon du jeûne», a rappelé Anouar Kbibech, prochain président du Conseil français du culte musulman (CFCM). «Il peut cependant y avoir des situations où la personne n'arrive pas à assumer le jeûne. A l'impossible nul n'est tenu», a-t-il précisé. 

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