D’après l’AFP, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, accompagné du secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Hubert Falco, se joindront à Dalil Boubker, recteur de la Grande Mosquée de Paris, pour honorer les soldats musulmans morts sous l’uniforme français lors des deux guerres mondiales.
Lors de la cérémonie qui aura lieu à partir de 12h30 (heure française) une plaque à la mémoire de ces soldats sera dévoilée solennellement. Toujours selon la dépêche AFP chaque 11 novembre et 8 mai un hommage est rendu à ces combattants de confession musulmane morts pour la France, dans le jardin de la Grande Mosquée de Paris. La plaque qui sera révélée ce jeudi exprimera la reconnaissance de la France à leur égard.
«Cet acte d'une grande portée symbolique rappelle la reconnaissance de la France à tous les soldats musulmans morts au combat lors des deux grandes guerres mondiales», s'est d’ailleurs félicité M. Boubker dans un communiqué, rapporte le portail d’information Saphirnews.
Environ 100 000 soldats musulmans seraient tombés, sur un total de 600 000, venus du Maghreb, d’Afrique noire et de Madagascar pour défendre la France pendant les deux guerres mondiales. Selon l’historien français Jean-Jacques Becker, 38 200 Maghrébins originaires du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, seraient morts ou portés disparus lors de la 1ère guerre mondiale (1914-1918), précise encore l’AFP. A eux, s’ajoutent les 16 000 autres Maghrébins ayant disparu entre 1940 à 1945, lors de la 2e guerre mondiale, selon des chiffres du ministère de la Défense.
Notons que la plaque honorant le sacrifice de combattants musulmans ayant péri au nom de la France, sera dévoilée dans un lieu hautement symbolique, car la Grande mosquée de Paris, construite entre 1922 et 1926, a été érigée pour saluer la mémoire du sacrifice des soldats muslmans lors de la guerre de 1914 à 1918.