Rachida Dati est dans le viseur de la Cour des comptes. En cause, des dépenses qu’elle aurait effectuées lors qu’elle était au gouvernement pendant le mandat de Nicolas Sarkozy. Selon Le Point qui avait révélé cette affaire, l'ex-ministre UMP d’origine marocaine a été épinglée en janvier dernier par une décision de la Cour des comptes pour près de 9 000 euros de dépenses indues, notamment de vêtements. Outre ces dépenses, la Cour estime que l’ancienne Garde des Sceaux a également «déboursé» la somme de 180 000 euros en communication.
Rachida Dati s’attaque au PS
Mais à en croire la maire du 7ème arrondissement de Paris, cette accusation n'est que politique. Ce matin sur iTELE, Rachida Dati, s'est dit victime d’une «cabale» politique. Une «cabale» qu’elle pense venir de son propre camp, l’UMP, devenu aujourd’hui «Les Républicains», et notamment de proches de Nicolas Sarkozy. «Pour être défendue contre toute polémique, il vaut mieux s'appeler Christiane Taubira ou Najat Vallaud-Belkacem et être à gauche !», a-t-elle encore réagi sur son compte Twitter.
Pour être défendue contre toute polémique, il vaut mieux s'appeler Christiane Taubira ou Najat Vallaud-Belkacem et être à gauche !
— Rachida Dati ن (@datirachida) 14 Mai 2015
Sur les prétendues dépenses financées par le ministère de la Justice, elle a apporté des précisions. «Le ministère de la Justice ne m'a jamais financé de dépenses personnelles ou acheté un quelconque vêtement», a-t-elle déclaré à l’AFP. «Toutes mes dépenses personnelles sont prises en charge par moi-même. Je suis là-dessus hyper rigoureuse. (...) Jamais le ministère de la Justice n'a pris en charge une quelconque dépense personnelle», a-t-elle expliqué sur BFMTV. «J'en ai parlé à Nicolas Sarkozy, je sais que son entourage... Rappelez-vous en 2010, ils ont failli me faire tomber, ils n'ont pas réussi parce que la justice était de mon côté», a-t-elle expliqué.
Toujours dans sa lancée pour démonter les accusations, l’ex ministre explique qu’elle ne se laissera «pas faire». «S’ils veulent me qualifier, comme certains dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, de voleuse de poules, d’arabe, de beurette... Certains me traitant de +zoubida+... Maintenant stop!», a-t-elle affirmé sur iTELE.
Pour rappel, dans un article publié en juillet 2014, «Le Canard Enchaîné» révélait que l’eurodéputé posséderait deux lignes téléphoniques intégralement financées par le parti. Le journal évoquant des copies de factures téléphoniques d'un montant annuel de 10 000 euros au nom du maire du 7ème arrondissement de Paris.