Etats-Unis : Un concours de caricatures de Mohamed vire à la fusillade

C’est l’information qui fait la une aux Etats-Unis et en Europe ce lundi. La police américaine a abattu deux hommes armés lors d'un concours de caricatures du prophète Mohamed à Garland, dans la banlieue de Dallas, au Texas. Ils avaient débarqué sur les lieux en voiture vers la fin de l’événement. Ayant ouvert le feu, ils ont blessé à la jambe un officier chargé de la sécurité. C’est après un échange de tirs entre la police et les deux hommes que ces derniers seront neutralisés.

Organisé par l’association de l’islamophobe de Pamela Geller, l’Initiative américaine de défense de la liberté (AFDI), le concours a réuni 200 personnes environ. D’après le directeur de la police locale, Brandon Darby, l’incident était prévisible. Ses équipes avaient mis en place un système de sécurité renforcé pour la fin du concours, s’attendant à une éventuelle attaque à la sortie de la foule de participants.

Une attaque annoncée sur Twitter

L’identité des deux hommes n’a pas encore été révélée par la police, mais ceux-ci seraient des sympathisants de Daesh, selon SITE, une organisation spécialisée dans la surveillance des sites jihadistes, rapporte France TV Info. C’est d’ailleurs elle qui a révélé qu’un homme se revendiquant de Daesh sous le pseudo «Shariah is Light» ou @atawaaku a lancé, sur Twitter, le hashtag #texasattack avant l’attaque. Ce compte a été désactivé.

Toujours sur Twitter, un autre homme a émis plusieurs tweets dimanche, affirmant notamment que «deux de nos frères ont ouvert le feu contre l'exposition artistique du prophète Mahomet au Texas». Nommé sur le réseau social Abu Hussain Al-Britani, ce serait – selon SITE - le nom du jihadiste britannique de l'EI Junaid Hussain.

Allahu Akber The 2 Brothers attained shahdah in texas! The disbelievers will never understand our love for death. May Allah accept them

— Abu Hamza Al-habashi (@HamzaHabashi) 4 Mai 2015

Geert Wilders s’est dit «choqué»

Les réactions à cette attaque ne se sont pas faites attendre. L'Association de Pamela Geller en tête, qui a tout de suite comparé la situation à celle de Paris en Janvier dernier, estimant que c’est une «guerre contre la liberté d'expression».

L'invité d'honneur de l'événement, l’islamophobe néerlandais Geert Wilders s'est dit «choqué», affirmant : «notre message aujourd'hui est très simple : nous ne permettrons jamais que la barbarie nous prive de notre liberté d'expression». 

Pour l'instant, les organisations musulmanes n'ont pas encore réagi à l'attaque, du moins, officiellement.