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Grand Angle

AQMI - Sahel : L'Algérie boycotte une réunion parce que le Maroc est présent

La rivalité puérile entre l'Algérie et le Maroc a atteint son paroxysme. Elle s’est transposée hors des frontières des deux pays, et a dépassé les questions liées au soutien algérien au Polisario. Cette semaine (mercredi et jeudi), se tenait à Bamako (Mali), une réunion du Groupe d'action contre le terrorisme des pays du G8 (GACT). Objectif, étudier tous les moyens possibles pour renforcer la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dans le Sahel. Le pays de Bouteflika qui devrait y prendre part, n’a pas fait le déplacement car… le Maroc a été convié à la table des discussions.

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Combattants d'Aqmi avec leurs ex-otages espagnoles
Temps de lecture: 3'

Pour comprendre l’absence de l’Algérie dans la capitale malienne, il convient de faire un rappel des faits. AQMI a enlevé dans la nuit du 15 au 16 septembre à Arlit, au Niger, 7 personnes (cinq Français, un Malgache et un Togolais), et les aurait conduits dans la région de Timétrine (nord-est du Mali). Quelques jours plus tard, le 26 septembre, le comité d’état-major opérationnel conjoint (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger), s’est réuni à Tamanrasset. L’absence de la Libye, du Maroc et du Tchad, à cette réunion avait surpris les spécialistes des questions sécuritaires. La partie malienne avait pourtant formulé le vœu d’élargir la coalition à d’autres pays de la sous-région, notamment le Maroc. Réponse de l’Algérie : niet. La rencontre de Tamanrasset aboutira à la mise en place du Centre de renseignement sur le Sahel (CRS), basé à Alger.

Mais les escarmouches verbales entre le Maroc et l'Algérie avaient débutés bien avant. Lors d’une réunion en mai 2010 des pays sahéliens à Alger, le ministre algérien chargé des Affaires africaines et maghrébines avait répondu avec ironie au délégué du Burkina Faso. Ce dernier l'ayant questionné sur une éventuelle participation du Maroc, Abdelkader Messahel a répondu : «j’ai consulté les livres d’histoire et de géographie, et je n’ai trouvé nulle trace de l’appartenance du Maroc à la région sahélienne.» Evidemment ca jette un froid glacial.
Ce n'est pas tout, puisque les Algériens invoquent un autre argument. Ils reprochent au Maroc d'être la source du narcotrafic dans la région du Sahel. Ainsi près de 40 % de la drogue qui circule dans la zone vient du Maroc. Bel argument pour justifier la mise à l'écart du royaume Chérifien dans la lutte contre le terrorisme.

Mais le Maroc ne sera pas le seul visé. Plus tard l’Algérie, critiquera le Mali dans sa lutte contre le terrorisme transfrontalier, allant même jusqu’à dénoncer «l’incompétence» de l’armée malienne. Elle continuera son pied de nez en boudant la réunion du GACT à Bamako. 

L’Algérie ne veut ni des pays occidentaux ni du Maroc

Cette attitude pourrait être expliquée par deux raisons essentielles. Premièrement, l’Algérie ne veut pas d’une ingérence étrangère ou d’une coopération avec les pays occidentaux. Elle considère que la lutte contre AQMI est un problème régional qui incombe uniquement aux pays du Sahel concernés. Or comme l’a confié à l’AFP Moctar Ouane, ministre malien des Affaires étrangères, «le champ d'action d'AQMI est un territoire désertique de 8 millions de km2 difficile à contrôler, partagé par l'Algérie, le Niger, la Mauritanie et le Mali». Difficile donc de circonscrire le problème aux seuls pays du sahel aux moyens militaires limités. Depuis plusieurs années, le problème du terrorisme et de l’insécurité est une réalité dans cette zone, et ne fait que s'aggraver. L'Algérie s’entête en vain, sachant qu’un seul pays ne peut y faire face.

Deuxième raison, la présence du Maroc à la réunion du GACT. La pilule a du mal à passer car le Royaume du Maroc revient comme un acteur régional incontournable, aussi bien aux yeux des occidentaux que sur le plan régional (Mauritanie, Mali). C’est donc tout naturellement que les pays sahéliens participants ont minimisé le boycott de l'Algérie, a indiqué l’AFP, la mettant avant tout sur le compte de sa rivalité historique avec le Maroc.

Au Mali, pays hôte du sommet, deux quotidiens n’ont pas raté l’occasion de marquer cette absence algérienne. L’Indépendant a écrit «c'est à croire que l'Algérie et le Mali ne pourront jamais se mettre autour de la même table et discuter franchement de la question de la sécurisation de la bande sahélo-saharienne, a fortiori s'entendre sur les moyens et les procédés pour mettre hors d'état de nuire les terroristes du désert.». Pour sa part Le Républicain a rappelé «l’Algérie, comme on le sait, désapprouve toute implication occidentale dans ce qu’il qualifie de problème exclusivement régional», mais aussi «avait balayé d’un revers de main l’éventualité d’une participation marocaine au motif que le royaume chérifien n’avait pas de frontière saharienne ou sahélienne.».

Participaient à la rencontre sécuritaire tenue à huis clos à Bamako, les représentants du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie) ainsi que de l'Union européenne, la Suisse, l'Espagne et l'Australie. De même, de nombreux pays de la région (Burkina Faso, Mauritanie, Maroc, Niger, Nigeria et Sénégal) ont été invités à y prendre part.

Algérie-Mali : Rien ne va plus !

Même si officiellement il n’y a pas de critique au sommet de l’Etat, les manœuvres algériennes sont de plus en plus impopulaires au sein de l’opinion publique malienne. En effet, cette dernière tient l’Algérie responsable de l’instabilité au nord du Mali. Il faut dire qu’elle n’a pas totalement tort. Le Mali n’entretient plus de relations officielles avec les dirigeants du Polisario, même si le pays n’a pas retiré officiellement sa reconnaissance de la « RASD ». Les Maliens ont adopté une neutralité vis-à-vis de la question du Polisario.
Du coup, l’Algérie premier soutien du Polisario, cherche à s’opposer à tout rapprochement du Mali avec le Maroc.

comment ...
Auteur : razak
Date : le 16 octobre 2010 à 14h16
le terrorsime est ne en algerie ..il se repand comme une tache ..comment l'algerie pourrait elle etre credible sur ce sujet ... en n'ayant ni pu, ni su, ni peut etre meme voulu faire ce qu'elle promet demain..?
Algérie MARTYRE
Auteur : icosum
Date : le 16 octobre 2010 à 13h45
Bonjour,
J'avoue que j'ai eu de la peine a vous lire. L'Algérie cher voisin est martyre d'une outrageuse conjoncture; l'islamisme puis la délation économique nous propulse dans les abîmes du désespoir ! Les PARIAS au pouvoir ne représente nullement la VOXE POPULI, et vous le savais tres bien vous qui avez soif de démocratie.

Je ne veux pas trop m'étaler mais sachez juste une chose l'algérien reste fière malgré tous. J'aurais aimer voir des paroles sages et intelligente de la part de ceux qui nous sont proches.

bravo Nabil922
Auteur : abdes73
Date : le 16 octobre 2010 à 11h59
Les algériens ne parviennent pas a régler le terrorisme chez comment peuvent ils le faire hors de leur frontière? Je suis pour que les frontières avec ce pays soient encore plus hermétiques. Nous n'avons rien en commun avec ces barbares.
tout a fait ,
Auteur : baba laaziz
Date : le 16 octobre 2010 à 11h19
d accord nabil, chacun chez soi et les vaches sont bien garder ,y a pas longtemps une famille algerienne a ete egorger par des algeriens,a ajnaba, sans coeur ni pitier .et je suis pour la frontiere fermer mais, par contre ,je suis contre la guerre .donc, on doit ce conduire comme des hommes intelligents et diplomate nabil.
ingérance de l'algérie
Auteur : nabil922
Date : le 16 octobre 2010 à 10h16
L'algérie veut devenir le super état de l'afrique du nord,elle veut tout contôler ,alors qu'elle n'arrive même pas à érradiquer une poignée de terroristes sur son sol.La preuve,il y a deux jours seulement il y a eu encore des morts dans un attentat en algérie.Moi personellement,je pense que le Maroc devrait couper toute relation avec ce pays de khorotos,sauvages trop de nif pour un oui ou un non. ... la dine,la mella.Je demande au gouvernement marocain de les ignorer et ne plus demander l'ouverture des frontières,on n'en veut pas d'eux chez nous;c'est tout.
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