L'étau s'est progressivement resseré sur le Nigeria suite à l'imbroglio politico diplomatique avec le Maroc. Après le démenti officiel de la prétendue conversation téléphonique entre Goodluck Jonathan et le roi Mohammed VI, le royaume, choqué par les «allégations mensongères», avait rappelé son ambassadeur à Abuja.
Cela a mis le Nigeria dans un malaise profond puisque le chef de l’exécutif a été sommé par les partis de l'opposition de s’expliquer sur l'existence de cet appel téléphonique, car ces derniers ne voulaient pas voir le pays être traité de «menteur au niveau international».
Jonathan donne raison au Maroc
Après avoir laissé son ministre des Affaires étrangères monter au front, c'est au tour du président Jonathan de rétropédaler. Il a confirmé dans un communiqué publié vendredi n'avoir jamais eu de conversation téléphonique avec Mohammed VI, ni au Maroc ni à Paris, comme cela avait été révélé au Nigeria pour justifier déjà une première bourde. «Le président est choqué, surpris et très embarrassé par la controverse qui a éclaté sur si oui ou non il a eu une conversation téléphonique avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc», a déclaré le bureau du président.
Cette supposée conversation téléphonique est «entièrement due à la désinformation, mais le président Jonathan n'a ni parlé avec le Roi Mohammed VI et n’a dit à personne qu'une conversation téléphonique avait eu lieu avec le souverain marocain».
Le Nigeria regrette l’incident diplomatique
Jonathan a également ordonné une enquête confiée au ministre des Affaires étrangères afin de savoir les tenants et les aboutissants de cette histoire. «L'enquête permettra d'identifier tous ceux qui étaient responsables de l'acte inacceptable de désinformation officielle qui a donné lieu à une querelle diplomatique inutile avec un autre pays et un embarras national», ajoute le même communiqué.
Le numéro un nigérian souhaite savoir les motivations de ceux qui ont publié la fausse information pour qu'ils soient sanctionnés. «Le président Jonathan a également ordonné que des mesures disciplinaires rapides et proportionnées soient prises contre la ou les personnes coupables».