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Grand Angle

Trafic de drogue : Les deux raisons expliquant la hausse des arrestations en Europe et au Maroc

Les saisies de drogue au Maroc et en Espagne vont crescendo. Les craintes des liens entre les groupes terroristes et le trafic de drogue sont à l’origine de ces opérations. A ce facteur s’ajoute une donne strictement marocaine : éviter que l’argent du cannabis bénéficie aux entités séparatistes rifaines basées aux Pays-Bas.

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Saisie de cannabis / Archive - Ph. La dépêche du midi
Temps de lecture: 2'

L’étau se resserre de plus en plus sur les barons de la drogue opérant dans la région du Rif et plus largement du Nord. Samedi, Al Hoceima a connu l'arrestation d'un trafiquant connu ainsi que deux de ses complices, indique un média local. Cette opération menée par Interpol a visiblement sonné le tocsin dans le milieu, au point que certains ont fui leurs fiefs traditionnels pour des endroits plus calme, comme par exemple les Pays-Bas. Cet Etat est connu pour sa législation laxiste envers la consommation et la commercialisation du cannabis dans des cafés aménagées à cet effet. De nombreux propriétaires de ces cofee-shop sont d'ailleurs des Marocains originaires du Rif.

Considérations politiques

Forts de cette importante manne financière, certains trafiquants se découvrent des ambitions politiques et rêvent d’être à la tête de «république cannabique» à quelques kilomètres de l’Europe. Said Chaâou est l'exemple emblématique de cette nouvelle catégorie de barons. Il est actuellement la figure de proue du «Mouvement du 18 septembre pour l’indépendance du Rif». Une entité séparatiste qui serait financée grâce à l’argent de la drogue.

«C’est la crainte de voir le cas de Chaâou faire tâche d’huile qui serait à l’origine de cette vague d’arrestation dans les rangs de trafiquants de drogue», nous confie une source sécuritaire. Et l’expérience a montré -depuis la grande opération d’ «assainissement» menée en 1995 par Driss Basri- que les arrestations permettent l’apparition de nouveaux visages dans le milieu du trafic de cannabis. Une sorte de rotation des «élites» qui s’opère quasiment à chaque intervalle de quatre ou cinq années.

Financer le terrorisme

Autre point mis en exergue, les liens entre terrorisme et trafic de drogue qui ne sont plus à démontrer. Le 12 février, le Conseil de sécurité a ainsi adopté à l’unanimité, une résolution destinée à tarir le financement de groupes terroristes, tels Daesh ou le Front Al Nosra.

Trois semaines auparavant, dans une opération coordonnée avec le Maroc et la France, la police espagnole avait procèdé à l’interpellation de 55 personnes et la saisie de 11 tonnes de cannabis. Le même jour, au large de Larache, une patrouille de la gendarmerie royale arrête 11 individus en possessions de 24 tonnes de haschich. Depuis, la série des saisies et des arrestations se poursuit sans relâche.

Quel bel article, simple et plein de nuance et de clairvoyance
Auteur : Humain cyber
Date : le 03 mars 2015 à 15h37

Quel bel article, simple et plein de nuance et de clairvoyance. Les coupables sont là, quoi en demander de plus. En résumé, tous les maux de société sont là, ça tombe bien, ceci et ou cela dédouane notre cher pouvoir de toute responsabilité ou reproche. « L’enfer c’est les autres » comme disait Sarte.

Mais on ne comprend toujours pas pourquoi une région, la plus dense en km2 en force de l’ordre, plein de casernes à perte de vue et des champs de culture à perte de vue.
il etait temps de sévir
Auteur : Btof
Date : le 26 février 2015 à 08h07
Bonjour, il faut sévir contre ses gens qui se croient en plus au dessus des lois. Dans le nord du Maroc ils sont partout en tant quélus en achetant des voix ou en se faisant élire a la tete de communes locales. Les dégats sont enormes. A quand le grand nettoyage dans les communes? Ils sont corrupteurs et nuisibles pour les citoyens et l'etat. Souvent ils sont aussi nuisible a la morale et la justice.
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