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Grand Angle

L'un des journalistes français expulsés par le Maroc raconte sa version des faits

Jean Louis Perez, l’un des journalistes français expulsés par le Maroc, est revenu sur son arrestation et son expulsion lors d’un tournage. Perez, qui regrette la surveillance dont il a été victime tout au long de son séjour avec son collègue, se dit «très inquiet quant à l’état des droits de l’Homme dans un pays comme le Maroc».  

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Temps de lecture: 3'

Surréaliste, c’est par ce terme que le journaliste Jean Louis Perez expulsé du Maroc avec son collègue Pierre Chautard qualifie ce qu’il a vécu au Maroc. Pourtant, J.L Perez, s’attendait à vivre une situation pareille une fois au Maroc pour son tournage. «…mon caméraman Pierre Chautard et moi savions que ce tournage allait être compliqué. Des contacts sur place et des journalistes marocains m’avaient mis en garde», confie-t-il sur Le Plus du Nouvel Obs, avouant qu’il ne s’attendait pas «à un tel état de tension».

Le journaliste, qui reconnait avoir tourné sans autorisation, affirme en avoir demandée une au ministère de la Communication, ce que le département de Mustapha El Khalfi a démenti plus tard. Perez estime qu’on peut avoir quelques soucis au Maroc «même quand on est en règle...». L’équipe de Premières Lignes qui a rencontré «plusieurs personnes, dont certains dissidents opposés au régime et notamment un personnage clé», indique n'avoir pas eu le temps de filmer à cause de leur arrestation.

«On avait l’impression d’être dans ’’OSS117 : Le Caire, nid d’espions’’

Dans ce témoignage, Perez revient également sur les surveillances dont l’équipe de P.L a été victime durant leur séjour au Maroc. A l’hôtel, un homme lui aurait fait savoir qu’ils n’avaient pas le droit de filmer. «On avait l’impression d’être dans ’’OSS117 : Le Caire, nid d’espions’’. On voyait toujours les mêmes gens dans les cafés où nous étions, dans les restaurants, dans la rue, au petit déjeuner de l’hôtel…». Le journaliste estime même que son voisin de chambre les surveillait. «C’était grotesque et finalement sans doute un peu volontaire», regrette-t-il, affirmant que ce qui les surveillaient voulaient les «intimider».

Leur arrestation dans les locaux de l’AMDH ne s’est pas faite dans la tranquillité : «vers 18h, 30 policiers ont cassé la porte à coups de burins pour venir nous chercher. Ils ont même violenté une femme qui faisait barrage de son corps pour les empêcher de rentrer», poursuit-il. «Ils nous ont dit qu’on était en état d’arrestation, sous le coup d’un mandat d’expulsion, ils ont confisqué notre matériel et ont pris nos clés de voitures pour nous conduire jusqu’à l’hôtel, dans un convoi de plusieurs véhicules».

Fouille à l’hôtel 

Une fois à l’hôtel, «ils nous ont enfermés dans une chambre voisine de la nôtre pendant que nos affaires étaient fouillées». J.P Perez confie avoir subi avec son collègue «une fouille au corps, plaqués contre le mur». Selon lui, les policiers voulaient savoir à qui ils ont parlé. Leur matériel a été aussi listé : deux appareils photos, un ordinateur, deux trépieds et quelques spots. «Ils cherchaient des puces jusque dans nos semelles de chaussures», se rappelle-t-il. Son smartphone n’a pas échappé aux policiers, alors que Pierre Chautard avait perdu le sien à Orly au départ. Une perte qui a paru louche aux yeux de la police. Perez regrette que son téléphone marocain soit aussi saisi alors qu’il y avait ses contacts du royaume.

Nuit à l'aéroport

Pire, la police avait aussi confisqué leur passeport, mais les deux journalistes ne pouvaient pas voyager le soir même car il n’y avait plus de vol vers la France. Ils ont donc dû passer la nuit à l’aéroport sous la garde de deux policiers. Ce n’est que le lendemain après avoir embarqué dans un vol d’Air France qu’ils ont pu récupérer leur passeport. J.L. Perez estime après cet incident que «le Maroc n’est pas le pays que l’on croit. Ce n’est pas un pays démocratique. Je savais la liberté de la presse menacée mais j’ai été très choqué par l’état des droits de l’Homme». 

J.L. Perez sur 28' minutes d'ARTE sur son expulsion du Maroc

Amour
Auteur : lamiri
Date : le 10 mai 2016 à 22h56
Les Marocains aiment leur Roi de leur profond cœur et ils sont, au préalable, indifférents à vos propos de l'émission qui sera diffusée le 26 mai courant.
Pardon de m'être comporté comme un con..
Auteur : taharo
Date : le 27 février 2015 à 02h29
Je m'en veux terriblement de ce qui s'est passé. Je vous demande de bien vouloir me pardonner. J'ai l'habitude de contrer certains algériens qui prennent toutes les occasions pour nous diminuer. Ils font sortir des stéréotypes obsolètes pour nous contrer. J'ai cru vraiment que vous étiez un des leurs. Je demande également pardon à tous nos amis de Yabiladi et à ceux qui les suivent régulièrement.
Faut pas aller trop loin !
Auteur : Variant Marocain✨
Date : le 26 février 2015 à 17h35
Mon dernier commentaire était de l'humour et se voulait réconciliateur, mais apparemment tu en est dépourvu. Alors Je te demande d’arrêter tes attaques personnelles..
Tu m'as agressé personnellement en premier et ça a continué.
Ca commence à prendre des proportions qui ne me plaisent pas du tout. On est loin du sujet de l'article! De quel droit tu te permets de me juger moi et ma famille comme étant sans moral et non respectueux de la religion. Tu me connais ?, tu connais ma famille ?.

Je ne me sens pas concerné, mais je ne comprends pas pourquoi, pourtant les gens d'Oujda sont plutôt des gens bien et respectables !

En plus tu dis te contenir de proférer des insultes encore plus crues ! Mais encore une fois de quel droit ?
C'est sur que c'est facile de jouer les téméraires derrière son clavier, et que si tu m'avais en face,tu changerai ton discours haineux, et tu ferai moins le brave!

Donc c'est à toi de me lâcher avec tes insultes et tes idées rétrogrades d'un autre age.

J'aime passionnément mon pays et je sais pour qu'il se perpétue, il doit évoluer avec sa majesté qui est l'incarnation de l'unité de notre pays. Cela explique mes prises de position pour une vraie liberté et une vraie démocratie ou le peuple a aussi son mot à dire. Donc respectes les et n'en viens pas à des attaques personnelles gratuites. Si toi tu te contentes du Maroc du passé, libre à toi.

Vive le Roi, le peuple marocain et vive un Maroc libre et démocratique
Dernière modification le 26/02/2015 18:29
cherchez ailleurs vos semblables.
Auteur : taharo
Date : le 26 février 2015 à 11h19
Certes, les virus sont méchants, raison de plus pour les combattre. Il ne faut pas oublier leurs origines. Il naissent souvent dans des sociétés et dans des familles qui n'ont plus aucun repère moral ou religieux où tout est permis. C'est ça votre liberté et celle de ceux que vous défendez et dont vous faites sûrement partie. Que Dieu nous préserve de cette espèce de liberté qui sème la discorde et fait propager les micros organismes de votre espèce. je n'ose pas vous qualifier par des termes crus que vous méritez sûrement par respect aux utilisateurs du site et aux personnels de Yabiladi qui font un travail admirable pour nous informer, faire connaître notre pays et le défendre contre les renégats de tout genre. arrêtons les dégâts, nous appartenons à deux mondes différents et inconciliables. je vous oublie, alors oubliez moi.
Balle de match
Auteur : Variant Marocain✨
Date : le 25 février 2015 à 14h15
Très souvent ce sont les virus qui ont le dernier mot ! et surtout face à des microbes qui eux ne font vraiment pas le poids !
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