Elle a été défigurée à vie et va sans doute aussi perdre l'usage d'un œil. Hasna Beniliha est toujours hospitalisée à Turin, mais après avoir suivi pendant un temps la fausse piste d'un crime passionnel de la part de son ex-mari, le réel agresseur a pu être arrêté. Le motif est resté le même mais l'agresseur n'est pas son ex-mari, mais un prétendant éconduit. Abderrahim Soufi, Marocain de 23 ans, apparemment connu de la justice italienne, n'aurait pas supporté d'être rejeté par la jeune femme, et, selon la presse italienne, aurait également considéré certaines des attitudes de la femme «trop sans-gêne». Il s'est fait juge lui-même, de manière brutale.
Les Carabinieri auraient arrêté le jeune homme et un complice, en fuite, à Naples, où ils s'étaient rendus en train. Des indications de la victime et de proches auraient mis les enquêteurs sur leur piste, et des écoutes téléphoniques ont ensuite permis de localiser les agresseurs.
La liste des accusations contre Abderrahim Soufi est longue. Coups et blessures graves, aggravés par une défiguration permanente, l'utilisation de substances corrosives, préméditation... Et si Hasna devait perdre un œil, l'endommagement des organes s'y ajouterait. De plus, à part Hasna, trois autres personnes ont été touchées par les éclaboussures d'acide, deux Italiens et un Marocain. Soufi devra également répondre à l'accusation de blessures graves à leur encontre.
D'après les informations de la chaîne télévisée RAI, Hasna Beniliha et Abderrahim Soufi se seraient connus lors d'une manifestation culturelle de la communauté marocaine à Turin. Soufi aurait, par la suite, fait des avances à la jeune Marocaine, qui les aurait cependant rejetées. Il s'en serait suivi des menaces, puis l'agression de jeudi dernier. A son arrestation, le jeune homme aurait partiellement reconnu sa responsabilité.