Malgré les tensions politiques, les supporters de foot marocains et algériens restent solidaires

Oui le football divise parfois, mais il réunit surtout ! L’exemple a encore été donné tout récemment par les supporters marocains et algériens. Malgré les tensions politiques qui symbolisent les relations entre Rabat et Alger de  temps à autre, les fans de football veulent donner l’exemple pour inviter les deux pays à dépasser les divisions. Lors d’un match de football, le public rajaoui a clamé sa fraternité envers l’équipe nationale algérienne et les Algériens en général. «Nous sommes frères. La fitna (discorde) ne va pas nous séparer», avaient alors scandé les rajaouis.

Un message qui a reçu un écho favorable de l’autre côté puisque le CS Constantine a remercié le public rajaoui pour son beau geste. «Merci aux supporters du Raja. La politique nous a divisés mais nos racines nous réunissent», affichait une banderole des fans du club algérien lors d’un match joué le 30 novembre.

Des précédents

Si ces échanges d’amitié et de fraternité peuvent surprendre, ce n’est pourtant pas la première fois que les supporters des deux pays font preuve de dépassement des divisions politiques. Quelques exemples montrent bel et bien que le Maroc et l’Algérie arrivent à s’entendre sur le football. Durant la dernière Coupe du monde au Brésil, plusieurs Marocains ont ainsi affiché leur soutien aux fennecs. Beaucoup se sont réjouis qu’une équipe maghrébine puisse aller en huitième de finale et représenter dignement le continent.

Autre exemple, la Coupe du monde des clubs 2013. Lors de cette compétition internationale organisée pour la première fois au Maroc, des supporters du Mouloudia d’Alger avaient composé une chanson spéciale pour encourager le club marocain du Raja Casablanca, qui avait réussi à atteindre la finale.

Et il y a quelques semaines, une rencontre de Volleyball avait été même prévue au niveau de la frontière maroco-algérienne afin de «faire sauter les barrières et instaurer les ponts et les voies d’un dialogue harmonieux». La rencontre n’a finalement pas pu se tenir au niveau de cette frontière fermée depuis août 1994.