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Grand Angle

Espagne: Le plan de retour des immigrés jugé « restrictif »

L'Espagne compte plus de 4,5 millions d'immigrés soit près de 10% de sa population totale. Face à la montée du chômage qui a atteint 3 millions de personnes en fin 2008, le gouvernement Zapatero avait mis en place un plan de retour des immigrés dans leur pays d'origine. Mais le plan est jugé « trop restrictif » par les travailleurs étrangers en Espagne selon Europa Press.
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Le plan de retour, entré en vigueur en novembre 2008 prévoit d'offrir aux candidats volontaires légaux en sans emploi 40% de leur indemnité de chômage sur place, et le reste un mois plus tard dans leur pays d'origine. Ils pourront aussi bénéficier de microcrédits dans leurs pays respectifs pour créer leurs propres entreprises. Toute personne qui accepte en outre ces conditions s'engage à ne pas revenir en Espagne avant 3 ans. Et c'est cette dernière condition qui décourage plus d'une personne.

L'Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME) a mené une enquête un mois après le lancement du plan. Selon son président Kamal Rahmouni qui répondait aux questions du quotidien « Aujourd'hui Le Maroc », 78% des marocains ont affirmé ne pas être intéressé par les conditions du plan. Ceux qui sont prêts à retourner réclameraient chacun entre 20.000 et 300.000 euros pour renoncer à leurs « papiers » ajoute Kamal Rahmouni.

« De nombreux étrangers actuellement au chômage veulent rentrer dans leurs pays jusqu'à ce que la crise s'amenuise en Espagne, mais ne veulent pas perdre leur titre de séjour pour trois ans et ont peur des conditions très difficiles d'entrée sur le territoire espagnol » explique à Europa Press, Raúl Jiménez porte-parole d'une Association d'immigrés équatoriens.

Santiago Morales, le président de la Fédération des Associations de ressortissants d'Équateur propose, pour que le plan soit plus incitatif, d'inclure des prestations de couvertures médicales, des formations et une allocation de retraite ainsi que l'octroi aux immigrants de microcrédits à faible taux d'intérêt. Kamal Rahmouni de son côté affirme que peu de gens ont posé des questions sur ce plan et ses conditions d'où il suscite peu d'intérêt pour le retour.

A noter qu'il n'y a pas que le permis de séjour et l'accès difficiles qui sont en jeu dans cet imbroglio. Plusieurs immigrés sont obligés de rester en Espagne soient parce qu'ils ont eu des enfants ou parce qu'ils doivent payer une hypothèque ou même encore veulent percevoir simplement les faibles indemnités de chômage.

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