Le Maroc a-t-il baissé le niveau d'alerte générale lancée un mois auparavant ? Il y a des signaux qui ne trompent pas. Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien Assabah annonce le retrait des rampes de lancements de missiles sol-air de Casablanca. Une mesure qui laisse entendre que les choses commencent à se calmer... ou que la menace a été sur-estimée
Comme lors de l’installation de cet arsenal militaire, début août, tout près de la corniche de la grande métropole avant d’étendre le déploiement à d’autres villes du pays, du côté de l’Administration de la défense nationale l’heure est au silence. La même source avance que la décision serait la conséquence de ce qu’elle a appelé la «confiance» de la hiérarchie militaire du bon niveau de préparation des unités des différents corps des forces armées royales à faire face à toute éventuelle attaque terroriste qui seraient l’œuvre de l’organisation l’ «Etat islamique» ou de ses antennes en Libye ou en Tunisie.
Le contexte régional et international n’a pas changé
Ce retrait des missiles tranche avec les affirmations du ministre de l’Intérieur. Pour mémoire, le 10 juillet à l’occasion d’une réunion du Conseil du gouvernement, Mohamed Hassad alertait sur l’imminence d’une «menace terroriste sérieuse» qui guetterait le Maroc.
Par ailleurs, le contexte à l’origine de l’alerte générale n’a pas vraiment changé. Au niveau régional, la guerre entre les factions armées en Libye a monté d’un cran. La capitale, Tripoli est tombée entre les mains des milices rivales, contraignant le gouvernement local à prendre la fuite vers Benghazi. Sur le plan international, l’administration Obama mène une campagne en vue de convaincre le plus grand nombre de pays à se joindre à sa guerre contre «Daech».