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Les défis de l'économie marocaine en 2014, selon le gouverneur de Bank Al MAghrib

Bank Al Maghrib a dévoilé, ce week-end, son rapport annuel au titre de l’année 2013. De manière générale, l’Institution retrace une année plutôt bonne sur le plan économique, mais note une hausse du taux de chômage et estime que le Maroc doit mener des actions «ciblées et cohérentes» pour garantir l’essor d’un véritable classe moyenne.

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«Ce n’est qu’à travers la mise en place de stratégies ciblées et cohérentes ainsi que l’approfondissement et l’élargissement des réformes structurelles, alliant les objectifs de compétitivité et de redistribution que notre pays pourra améliorer durablement le niveau de vie de sa population, faire émerger une véritable classe moyenne. C’est ce qu’a déclaré le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdelatif Jouahri, alors qu’il présentait au roi Mohammed V le rapport annuel de la Banque centrale, indique le communiqué de presse de l'Institution.

Pour en arriver à cette conclusion, M. Jouahri a dressé – avec l’équipe de BAM – le bilan de l’économie marocaine en 2013, lequel s’est avéré plutôt «satisfaisant, en dépit de la poursuite des effets de la crise mondiale». BAM confirme les données du rapport provisoire du Haut-Commissariat au Plan (HCP) au sujet de la croissance du PIB qui s’est améliorée à 4,4% contre 2,7% l’année précédente. Principal moteur de cette performance, la forte progression de la valeur ajoutée agricole.

L’autre aspect positif concerne les déficits jumeaux. Ceux-ci ont en effet connu une «sensible atténuation» après les dérapages de 2012, note le rapport. Ainsi, le déficit budgétaire est revenu à 5,5% du PIB contre 7,4% l’année précédente, tandis que le déficit du compte courant est passé de 9,7% à 7,6 du PIB. Ce recul est attribuable à «la bonne performance» à l’export (+8%) de certains métiers mondiaux, dont l’Automobile. De plus malgré la décompensation partielle des prix des carburants, «la politique prudente» menée par BAM a contribué à contenir l’inflation à 1,9%, contre 1,3% en 2012.

Dégradation de la situation sur le marché du travail

Certes tout cela a contribué à la création de 114.000 postes – le secteur des services étant le premier employeur du royaume – mais l’offre a été beaucoup moins importante que la demande. Le rapport note, en effet, une certaine dégradation de la situation sur le marché du travail avec une hausse du taux de chômage à 9,2% en 2013 au niveau national et jusqu’à 14% en milieu urbain portée par l’arrivée sur le marché du travail de 157 000 nouveaux demandeurs d’emploi. De plus, ce taux aurait pu s’aggraver davantage, si ce n'était le renoncement de certains chômeurs à la demande d’emploi qui a permis d’amortir le choc.

Cet état du marché du travail ne donne pas beaucoup de poids au maintien –par rapport à 2012- du rythme d’accroissement de la consommation des ménages (3,7%), sachant que leur investissement a enregistré un «léger recul» pour la deuxième année consécutive.

De nombreux défis

Dans ses recommandations, Abdelatif Jouahri est revenu, entre autres, sur «l’urgence de la réforme des régimes de retraite» et la nécessité d’améliorer la qualité de l’éducation et la formation, le but étant d’améliorer les chances des candidats à l’emploi une fois sur le marché du travail. D’ailleurs la lenteur du gouvernement sur ce dossier a déjà, à maintes reprises, été déploré par les organismes internationaux.

Le gouvernement est également appelé à poursuivre la réforme du système fiscal et de la caisse de compensation. Selon le gouverneur de la Banque centrale, c’est la conjugaison de tous ces efforts qui permettra au Maroc de «conforter sa position parmi les pays émergents».

Une récente étude du cabinet international Ernst & Young montrait que les pays émergents devraient héberger une classe moyenne de plus en plus importante dans les prochaines années. Mais visiblement le Maroc ne s’inscrit pas encore dans cette tendance, car tout récemment encore, la patronne du Fonds Monétaire International (FMI), Christine Lagarde, déplorait le recul de cette catégorie de la société au royaume.

faux taux ! ! ! fausses methode de calcule !!!
Auteur : houssni39
Date : le 01 juillet 2014 à 01h31
taux de chômage 10 % ? ce chiffre n'est pas crédible , il doit avoisiner les 35 % , et encore ! ! ! les cireurs de chaussures ou les marchands ambulants ne sont pas considérés comme des chômeurs ...
Le Maroc à la recherche d une classe moyenne !
Auteur : fsp431-w
Date : le 30 juin 2014 à 17h53
Alors que 66 % des employès vivent dans la prècaritè ; 4000 DH - parler de classe moyenne est de la politique et ce depuis 10 ans ; avant 1970 cette classe moyenne a etè tout simplement anèantie - aujourdhui les chiffres avancès : taux de chommage 10% ; taux de croissance 2.5% ... sont remis en question par l HCR ; et pour cause non fiables - le système de caste perdure au Maroc : la privatisation de la santé ; de l éducation ; l inégalité des chances , les impôts étouffent ceux qui ne peuvent y échapper ; alors que des sociétés ne versent pas un centime à l Etat ! trop d impôts ! font que la majorité vit mal ! la misère se propage dans les montagnes régions exclues de tout développement d ou l exode rurale fulgurant vers les villes rurales -
l économie de rente ruine le pays !
incontournable
Auteur : sms1967s
Date : le 30 juin 2014 à 16h53
Une classe moyenne importante est l'un des critères qui caractérisent un pays développé ... si c'est le but que l'on vise ....et ce n'est pas en adoptant une attitude de chacun pour soit ou sauve qui peut qu'on va y arriver.
Cette future classe moyenne, elle existe déjà ... on ne va pas la créer ... il faut l'éduquer et l'intègrer au fur et à mesure, et avoir le courage et la patience pour dépasser les réflexes racistes (tribales) .... chose que les français ont su faire (par moment) vis à vis de nous, lorsqu'on était des indigènes.

signé : un fassi
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