Dans une déclaration à l’AFP, l’avocat au barreau de Casablanca a expliqué qu'il «présenterait officiellement mercredi [sa] démission du parlement marocain en tant que président du groupe parlementaire du PJD, en raison notamment de la marginalisation que subit cette institution au niveau de ses attribution et pouvoirs».
Celui par qui, le PJD avait appelé à interdire la venue d’Elton John au Festival Mawazine, a admis être «gêné» dans son travail, et préfère rendre son tablier. «En tant que président du PJD, je subis également des pressions politiques qui me gênent dans mon travail de député. J'ai contacté plusieurs personnes pour que ces pressions soient allégées, en vain», a-t-il ajouté.
L’annonce officielle de la démission du chef du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants sera lue le mercredi en séance plénière, avant d’être publiée au Bulletin officiel, selon le règlement intérieur du parlement.
C’est la première fois dans l’histoire contemporaine du Maroc, qu’un président d'un groupe parlementaire à la chambre basse démissionne pour des motifs politiques. Et selon l'AFP, les premières critiques s'élèvent déjà. Un avocat et spécialiste en droit constitutionnel, Morad Bekkouri, aurait estimé qu'il s'agissait «d'un acte irresponsable car les électeurs ont confié à M. Ramid un mandat de 5 ans et la logique voudrait qu'il honore la confiance placée en lui par les électeurs». Argumentaire qu'avait déjà invoqué feu Hassan II en 1981 pour expliquer son refus d'accepter la démission du groupe parlementaire USFP. Un refus qui ne se reproduira sans doute pas concernant la démission de Mustapha Ramid.