Maroc-Tunisie : Marzouki accuse des « parties étrangères » d’être à l’origine des rumeurs sur un clash avec Mohammed VI

Deux jours après la fin de la visite, officielle et privée, du roi en Tunisie, Moncef Marzouki est revenu sur les allégations, publiées par un média tunisien, sur un prétendu différend entre lui et le monarque sur la question du Sahara. Dans un entretien accordé à une chaîne local, le président a catégoriquement démenti ces rumeurs, précisant qu’a l’exception des princes Moulay Hassan et Moulay Rachid personne d’autres n’a assisté aux discussions entre lui et Mohammed VI. Il a également tenu à ajouter que le dossier du Sahara n’a pas été au menu.

Le président accuse des parties étrangères

En réponse à une question de l’animateur de l’émission «Seulement pour ceux qui osent» sur ceux qui auraient bénéficié de la diffusion de telles mensonges, Marzouki a, ouvertement, pointé du doigt une «main étrangère», mais sans la cite nommément. Celle-ci œuvre «pour nuire aux relations extérieures de la Tunisie avec des pays amis», a-t-il déploré

Sur un ton ferme, le président tunisien s’est adressé directement à ces «parties» : «si ne vous voulez pas avoir pitié de votre pays, ayez au moins pitié de vous et de votre réputation». Une allusion plus que transparente aux autorités algériennes. Les seules dans la région maghrébine qui redoutent, en effet, les conséquences d’un rapprochement entre Rabat et la Tunisie.

Marzouki remercie le roi

Au cours de l’entretien, Moncef Marzouki a abordé le volet privé de la visite du roi Mohammed VI en Tunisie. Les photos du souverain circulant dans les avenues de la capitale tunisienne, sans protocole, ont fait le buzz sur les réseaux sociaux au Maroc et en Tunisie.

Le président a révélé qu’il a fortement remercié le roi de ce «meilleur cadeau» qui a montré une Tunisie «sereine» et «stable». C’est tout à fait le contraire de l’image véhiculée par certains médias qui exagèrent les risques d’actes terroristes dans le pays de la révolution du jasmin. Une exagération aux conséquences très négatives sur le secteur du tourisme, principale source de devises pour l’Etat et premier pourvoyeur d'emploi. Marzouki a, par ailleurs,  révélé que le roi Mohammed VI lui a fait part de son bonheur de se retrouver en Tunisie et des tournées sans protocole qu'il a effectuées dans la capitale.