El Houssaine Louardi, ministre de la santé, a décidé de suspendre provisoirement deux médecins exerçant à Meknès pour "manquements graves", conformément à l'article 73 du dahir au sujet du statut général de la fonction publique.
Deux médecins inconscients
Selon la MAP, un premier médecin est mis en cause pour avoir refusé d'assurer sa permanence dans son service et aux urgences, malgré les appels répétés de la directrice de l'hôpital, et du délégué du ministère de la santé.
Le deuxième homme n’aurait, quant à lui, pas respecté ses engagements professionnels. Il n'aurait pas voulu assurer sa permanence dans ses services à l'hôpital régional de la mère et l'enfant Banio. Un refus déconcertant alors que des femmes enceintes et des malades dans un état critique, nécessitant une intervention chirurgicale, étaient beaucoup à attendre la venue du médecin. Et autant de femmes pour des soins médicaux d'urgence. Sans oublier, que l'homme ne s'était pas représenté à son poste depuis le 30 avril.
Les établissements de santé rappelés à l'ordre
Mardi, El Houssaine Louardi a annoncé la publication d'une circulaire concernant l'absence injustifiée au travail, l'exercice par les fonctionnaires d'activités privées et la délivrance de certificats médicaux sans justification valable. Cette circulaire publique a pour but d'inciter les services de santé à suivre les lois et les procédures en vigueur au Maroc, et les faire appliquer. En cas de faute, les établissements sanitaires doivent pouvoir prendre des mesures disciplinaires immédiates.
La dérogation s'en remet à l'article 73 du dahir qui stipule que tout manquement aux obligations professionnelles ou infraction de droit commun, est puni d'une suspension de l'auteur de la faute par l'autorité disciplinaire. En cas de suspension immédiate, le conseil disciplinaire doit pouvoir être saisi dans les plus brefs délais.