Les conditions du décès du jeune homme de 22 ans, dont l’identité n’a pas été révélée, restent obscures, mais les premiers indices mènent à la piste du suicide, révèle le quotidien El Pais. Le corps sans vie du Marocain aurait été retrouvé à l’aube dans les locaux du Centre d’internement pour étrangers (CIE) de Barcelone.
Le défunt avait intégré le centre en avril dernier, et devait être refoulé vers le Maroc, car se trouvant en situation irrégulière en Espagne.
L’association de défense des droits des immigrés, SOS Racisme, est immédiatement montée au créneau, dénonçant les conditions d’internement du jeune, qui se trouvait en «isolement», rapporte toujours El Pais. SOS Racisme a également décrié un manque de transparence de la part du directeur du centre, Miguel Ángel Prieto, qui n’aurait pas donné assez d’informations sur le drame.
Comme preuve du flou dans la communication, la police et les services de sécurité du centre nient une grève de la faim initiée par les détenus pour protester contre le décès du jeune Marocain, alors que les pensionnaires du centre en auraient informé leurs familles. L’ONG n’a depuis, plus accès au centre, selon l’agence de presse EFE.
L’association aurait également, d’après la même source, profité de l’occasion pour s'attaquer à l'ensemble des centres de rétention, qu'elle a présentés comme des endroits où les détenus seraient lésés dans leurs droits, et ce dans l’impunité la plus totale.