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Grand Angle

Maroc: Comment réformer le système éducatif?

Et comment faire de l'école un moyen de renforcer les classes moyennes? La question se pose, car, comme l'estimait Brahim Fassi-Fihri, président de l'institut Amadeus, «malgré les efforts budgétaires consentis, notre système éducatif est fermé.»

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Dans le cadre d’une conférence organisée par l’institut Amadeus en partenariat avec le Club Entreprendre, un livre blanc intitulé «le système éducatif et les classes moyennes» a été présenté au grand public, lundi 3 mai 2010 à Casablanca. Fruit d’une réflexion engagée en 2009 par un groupe de chercheurs, le livre blanc se veut une contribution sur le rôle du système éducatif dans la mobilité sociale des classes moyennes au Maroc.

L'enjeu est énorme. Comme le rappelait Brahim Fassi-Fihri, «la classe moyenne est le moteur de croissance d’une société, que ce soit au niveau politique, économique, social ou culturel. On ne peut pas moderniser une société sans la présence active de la classe moyenne. Le défi est immense.»

Histoire de ne pas relancer le débat sur la définition de la classe moyenne initié par le Haut Commissariat au Plan (qui estimait en 2009 53% de la population en faisaient partie), les auteurs ont esquivé cette question. Se basant sur des données officielles, les chercheurs ont voulu «mettre en relief les conditions nécessaires pour que notre système éducatif contribue à faire émerger une classe moyenne.»

Egalité des chances et moins d'inculcation de savoirs

Résultat: deux axes majeurs ont été définis pour tenter d’améliorer la gouvernance de la politique éducative et la tourner vers les classes moyennes. La recherche de la qualité et la construction participative des diagnostics et des réformes. Selon le groupe de chercheurs, ces deux conditions permettront d’assurer respectivement l’attractivité du système et la meilleure application des réformes proposées.

Ils préconisent une multitude de champs d'actions. Le renouvellement des formations périscolaires serait autant nécessaire que de construire une échelle équitable de frais scolaires et d’approfondir ainsi l’égalité des chances. Dans ce sens, la prise en compte des handicaps est également indispensable.

Côté contenus, une réflexion approfondie doit avoir lieu, notamment pour assumer la complexité et la pluralité de l’identité marocaine et encourager l’esprit de citoyenneté et le partage des valeurs essentielles.

Réformer les méthodes pédagogiques figure également dans le livre blanc. Repenser la transmission des savoirs, renforcer la culture de gestion de projet et de travail en réseau ou encore passer de l’inculcation à la coproduction des savoirs sont quelques unes des recommandations faites.

Un programme ambitieux, ambition que revendique Brahim Fassi-Fihri. «On ne peut réduire notre système éducatif à l’alphabétisation des populations, on doit être plus ambitieux. Introduisons des programmes destinés à favoriser l’esprit critique et analytique, dans un esprit constructif, bien entendu. Stimuler l’intelligence et non pas le conformisme !» précisait le président de l'Institut Amadeus.

Privilèges accessibles à tous?

Un président auto-critique. Ayant été scolarisé dans un lycée français avant de réaliser un parcours à l'international, il est «conscient de faire partie des privilégiés.» Mais, poursuit-il, «chacun doit avoir sa chance. L’école permet le renouvellement des élites» - si les conditions requises sont au rendez-vous. Et tant qu'être privilégié au Maroc signifie presque automatiquement passer par un lycée français et faire un parcours à l'international, ces conditions ne seront pas acquises. D'autres livres blancs auront à suivre. Et, pour changer, des plans d'action.

Le livre scolaire
Auteur : tha3labi
Date : le 07 mai 2010 à 12h00
Jadis les livres scolaires se composaient d'un sommaire en introduction indiquant les objectifs et la logique du cheminement, un développement du cours définitions, démonstration, théorèmes,corollaires, un résumé, des exercices d'application, un lexique pour les termes ou concepts nouveaux. En d'autre termes les cours avaient une logique et une démarche progressive. Réformer la commission pédagogique qui approuve les programmes, les ouvrages scolaires et ose donner ordre de bon à tirer aux imprimeries pour des pseudo ouvrages, copiés collés, pachwork ou puzzles incomplets rapporter. D'abord un bon outil, des bons livres, un référentiel minimal commun bien conçu et d'un meilleur niveau.
Rehabiliter la darija, notre langue vivante et maternelle
Auteur : axis7
Date : le 06 mai 2010 à 21h30
C'est dingue aucun de ses chercheurs ne s'est posé la question sur quelle langue devons- nous véhiculer le savoir!!
Tant que notre langue vivante n'est pas celle de l'enseignement le Maroc restera à la traîne dans la scolarisation.
L'Île Maurice a fait des bonds spectaculaires dans l'efficacité de son enseignement quand elle a commencé à enseigner d'abord dans la langue natale.
L'arabe classique qu'on le veuille ou non est une langue étrangère.
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